Le testament du Sphinx

Loxias

Pourquoi écrire cela ?

Si je puis répondre partiellement du comment, le

pourquoi éructe ici. Pourquoi interroger la feuille

vierge et muette après avoir entendu les sages et

fous du monde entier. Après m'être rencontré à

travers le voyage d'une vie.

Hier encore je crus pouvoir mourir d'avoir compris

que ce qui sépare la question de la réponse n'est

Rien d'autre que ce qui les crée. L'absence jaillit

dans le Tout séparant deux versions de celui-ci

attestant chacune la réalité de l'autre.

Je savais depuis le Caucase que cette rupture

entretient un manque qui est devenu Dieu. Enfin,

j'avais accepté le fait d'être l'univers entier moins

ma propre personne et avais même eu la joyeuse

surprise d'apprendre que ce principe opérateur (nommé

avec l'exactitude scientifique que l'on connaît au

professeur Girniopeg « Soustraction non

symptomatique » en cela qu'on ne peut nommer le

phénomène observé qu'en indiquant qu'il n'est pas Que

ce que l'on observe) hantait les esprits des plus

grands physiciens de notre temps.

Peut-être que je me trompe en pensant qu'attendre

est pour le moment la tâche la plus noble à laquelle

je puisse prétendre. Enfin…

Comment écrire « ce n'est pas Moi qui écrit, c'est

la question elle-même » sans être cette question ?

Dieu est donc ce qui sépare «ceci est cela» de «ceci

n'est pas cela».

Excuse moi feuille de papier de repousser le moment

fatidique et de croire qu'en te demandant pardon se

créera quelque chose de magique qui me tirera de

cette situation et de le croire jusqu'au bout.

Car bien que le Sphinx ne m'ai autorisé à vivre plus

longtemps que cette page achevée tout en m'imposant

d'écrire sans cesse, il m'a quand même précisé que je

pourrai revenir et enfin parachever mon oeuvre en

indiquant la réponse en titre de cette page, s'il

s'avérait que personne ne lise jamais ces trois

derniers mots.

Signaler ce texte