Le vent

Ysabel G

Toute cette nuit le vent a crié, gémi, hurlé, torturé les grands arbres… Colère ou désespoir ? Difficile de savoir… J'ai laissé ouverte ma fenêtre, j'ai voulu comprendre.

Avec le matin, la pluie est arrivée en lourdes larmes serrées. J'ai su, alors… C'était sa grande peine que le vent clamait ; nous l'avions entendu, nous n'avions pas compris. Et ces larmes, au matin, quel goût avaient-elles ? Je n'en connais pas de douces, ni de libératrices. Elles ne sont jamais que le déversoir d'un trop plein de douleur.

Un peu comme pour toi, ami, les autres me voient et ne savent pas. Et au matin, je verse les larmes de mes jours torturés, de mes nuits éveillées, pour faire un peu de place au désespoir de ce nouveau jour.

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