Léanor en chair et en os
soledad
Scène d’action :
Léanor s’élança dans le tunnel. Tout en courant elle inspectait les renfoncements, cherchant celui dans lequel Stéphane effectuait ses fouilles.
- Stéphane, il faut sortir, ils vont ouvrir la vanne, le tunnel va être inondé.
- Mais ? Ils m’ont accordé une journée de plus.
- Les rebelles arrivent.
Abandonnant les outils sur place, Stéphane et Léanor repartirent précipitamment vers la sortie. Un bruit assourdissant retentit, le sol vibra, les lampes du plafond vacillèrent. Léanor fit demi-tour, entrainant Stéphane avec elle.
- Il faut passer par la citerne et prendre la canalisation de débordement.
La voix de Léanor était calme, à peine essoufflée par le sprint. Elle empoigna la main de Stéphane et accéléra sa course. Ils débouchèrent bientôt dans une vaste salle souterraine dont le sol n’était qu’un immense réservoir cimenté profond d’une dizaine de mètres. Derrière eux le vacarme les rattrapait. Léanor se jeta sur un côté échappant ainsi aux flots qui firent trébucher Stéphane. Elle le rattrapa et le maintint fermement à côté d’elle sur l’étroite margelle encerclant la citerne. Pendant que Stéphane reprenait son souffle, Léanor analysait la situation : le débit augmentait. Le capitaine n’avait pas simplement fait ouvrir la vanne, il avait détruit le barrage. Des milliers de mètres cubes d’eau s’engouffraient dans le tunnel. La citerne allait déborder d’ici quelques minutes, ils n’auraient pas le temps de rejoindre la canalisation. Il fallait utiliser les équipements de plongée de l’équipe d’entretien.Sans attendre, elle entreprit de faire le tour de la margelle. Stéphane la suivit. Ils atteignirent le coffre de fer contenant le matériel de l’équipe d’entretien. D’un coup de pied Léanor fit sauter le cadenas et l’ouvrit. Elle marqua un temps d’arrêt : il y avait une seule bouteille ! Le reste de l’équipement était en double mais c’était inutile, un seul plongeur pourrait respirer. La canalisation remontait sur cinq cent mètres, il était impossible de la parcourir en apnée. Par dessus son épaule Stéphane venait également de se rendre compte de la situation. Léanor n’hésita pas, attrapant la paire de menottes qui était restée dans la poche arrière de son short, elle accrocha le poignet gauche de Stéphane puis le retourna sur lui-même tout en agrippant l’autre bras et boucla la menotte sur le poignet droit. Stéphane eut à peine le temps de pousser un cri de surprise.
- Tu sais nager ?
- Qu’est ce que tu fais, tu es folle.
- Est-ce que tu sais nager ?
- Oui.
Léanor poussa Stéphane dans l’eau bouillonnante. Il hurla. Elle enfila le gilet, accrocha le masque sur son visage, alluma la lampe frontale, vérifia le fonctionnement du détendeur et sauta à son tour. L’opération lui pris quelques secondes. Stéphane battait furieusement des jambes pour compenser ses bras entravés. Elle le rejoignit au milieu tourbillon et le guida à la nage vers l’embouchure de la canalisation. Le niveau de l’eau montait toujours. Par reflexe, Léanor jeta un coup d’œil au manomètre, l’aiguille était juste au dessus de la zone rouge. Il restait moins de quinze minutes d’autonomie. Tant pis, Il fallait plonger, il n’y avait aucune autre sortie. Léanor entraina Stéphane sous l’eau. Il paniqua, incapable de comprendre pourquoi elle tentait de le noyer. Retenant sa respiration, Léanor lui plaça alors le masque sur le nez, il aspira goulument l’air qu’elle lui donnait. Elle reprit le masque, respira calmement et le lui tendit à nouveau. Stéphane s’apaisa : il avait compris la manœuvre.
Scène érotique
Léanor eut à peine le temps de reprendre une profonde inspiration, Stéphane se jeta sur elle et commença à l’étrangler tout en se justifiant froidement.
- Plus jamais ça, tu m’entends, plus jamais.
Léanor agrippant ses mains sur les siennes tenta maladroitement de se délivrer de cet étau, Stéphane était assis à califourchon sur elle et pesait de tout son poids. Sentant la perte de connaissance arriver, elle murmura.
- J’ai paré au plus pressé. J’ai voulu nous sauver tout les deux
Stéphane desserra légèrement ses mains.
- Si je t’ai vexé, j’en suis désolée.
Ils s’observèrent. Lentement, un sourire se dessina sur les lèvres de Stéphane. Se penchant vers elle, il l’embrassa à pleine bouche. Elle répondit avec énergie. D’une poigne puissante mais pas brutale, il lui ramena les bras au dessus de la tête pour les maintenir ensembles et enfoui sa main libre sous le tee-shirt encore trempé de Léanor. Il explora la peau douce de son ventre plat. Elle se tendit vers lui, cherchant ses lèvres qu’il lui donna à nouveau, plus tendrement. Lui seul décidait de la zone à explorer, de l’endroit à caresser, à pincer. Elle ne maîtrisait rien. N’y tenant plus elle prit appui sur un talon et le renversa en un o-sôtô gari bienveillant puis s’assit sur lui. Surpris il la lâcha. Elle en profita pour ôter son tee-shirt et détacher son soutien-gorge. Il émit un murmure approbateur et prit ses seins parfaits dans ses paumes. Sans quitter son regard, de ces pouces il titilla ses tétons qui durcirent immédiatement. Il les pressa légèrement, elle gémit. Il se redressa alors et les porta à la bouche l’un puis l’autre. Léanor ferma les yeux, goutant cette langue humide, chaude qui faisait naitre une chaleur bienvenue au plus profond d’elle. Pendant qu’il lui suçait les seins, il glissa ses mains larges et enveloppantes sous son short partant à la découverte de son fessier. Léanor ondulait sous ses caresses, soudain elle détacha sa ceinture et ouvrit sa braguette.
- Viens !
Stéphane la bascula sur le dos. Elle retira prestement son short. Il se redressa pour mieux admirer ce corps superbe, offert. Il posa une main sur son pubis pendant qu’elle caressait la bosse qui se formait dans son pantalon. Elle ouvrit la fermeture éclair, sa main de faufila dans son slip et entreprit une exploration plus approfondie. Il la laissa faire un moment puis demanda.
- En plus de tous les trésors qui étaient dans ton minishort, est-ce que tu as des capotes ?
- Non. Oh, c’est trop bête !
- Bon, on va être raisonnables.
Stéphane attrapa les poignets de Léanor d’une main tandis que de l’autre il prenait la paire de menotte qu’elle avait utilisé quelques minutes plus tôt. En un instant Léanor se retrouva les bras entravés dans le dos. Elle voulut hurler mais il se pencha sur elle pour l’embrasser à nouveau. Elle se détendit et attendit la suite. Profitant qu’il était libre de ses mouvements et pas elle, il poursuivit tranquillement ses caresses. Quand il la sentit prête, il pénétra son intimité avec ses doigts et en trouva rapidement le point le plus sensible. Dans le même temps de sa langue il agaça le point externe. Il s’attarda longuement pendant qu’elle se tordait sous les rafales de plaisir que cette caresse complète déclenchait. Brusquement il se remit debout, se rajusta tout en continuant à l’admirer pantelante après la jouissance. Puis sur un dernier sourire, l’abandonna.
Synopsis
Janvier 2010, Ndjaména capitale du Tchad, Léanor Morriaty, agent de la CIA, rencontre dans un bar Moussa qu’elle connaît depuis l’université. A cette époque, ils avaient été amants pendant quelques jours. Moussa est, à présent, le chef d’un groupe de rebelles touareg nigériens. Léanor cherche des informations sur l’emplacement d’un charnier datant de la répression de la rébellion touarègue par l’armée nigérienne en 1995. La mission de Léanor consiste à faire découvrir officiellement le charnier afin qu’une commission d’enquête de l’ONU soit déclenchée et que les responsables soient poursuivis (la Libye et des mercenaires agissant pour des industries minières). Le sous-sol du Niger est riche en uranium. Moussa situe le charnier dans la région du Mont Bagzane, au centre du Niger. Une grande partie de sa famille a péri dans les massacres. Les morts ont été enterrés près d’une rivière. Depuis un barrage a été construit. Un tunnel a été creusé entre le barrage et une grotte dans laquelle a été aménagée une citerne de débordement. A l’occasion de l’élargissement du tunnel des ossements fossiles ont été découverts. Les ossements fossiles et le charnier se trouvent dans la même zone, Léanor peut intervenir discrètement. Elle prend l’identité d’une paléontologue et rejoint le chantier de fouille. Sur place elle rencontre le responsable Stéphane, un français séduisant. Un détachement de l’armée nigérienne vient faire évacuer les lieux prétextant des troubles. En fait Hama, le capitaine du détachement était l’organisateur du massacre de la population qui a été enterrée dans le charnier en 1995 et il veut en empêcher la découverte. Les rebelles touaregs veulent que la vérité se fasse et attaquent le détachement. Le capitaine Hama en profite pour faire sauter le barrage afin de détruire les preuves. Léanor va chercher Stéphane qui fouille seul dans le tunnel. Ils réussissent à s’échapper. Scène érotique à l’issue de laquelle Stéphane abandonne Léanor nue attachée avec ses propres menottes. Moussa découvre Léanor en fâcheuse posture et la libère. De son côté Stéphane a été fait prisonnier par les rebelles. Léanor prend le temps de se venger, deuxième scène érotique. Elle abandonne Stéphane qui parvient à se libérer et à s’enfuir. Stéphane est un mercenaire : Lui et Léanor ne sont pas dans le même camps. Léanor appelle à la rescousse une équipe de la CIA, avec les rebelles ils attaquent la troupe de Hama qui est éliminé par Léanor. Le barrage est remis en état, le chantier de fouille reprend. Mais en février 2010 un coup d’état amène Salou Djibo au pouvoir, la région est inaccessible.
Le personnage principal :
Léanor Morriaty
Le 4 juillet 1984, à Baltimore, Hélène Morriaty, une française, donne naissance à des jumeaux : Marlowe junior et Léanor. Leur père Marlowe Morriaty, colonel du corps des US marines, est en mission. Léanor est une superbe brune fine, élancée, racée, avec des yeux verts en amande qui virent au gris quand elle se met en colère. Sa haute taille l’a longtemps complexée, en particulier pendant les années de préadolescence qu’elle passe en Espagne où son père est en poste pour l’Otan. Pour lutter contre son mal-être sa mère lui fait faire du sport. Léanor va ainsi s’initier à toutes les activités disponibles dans les trente kilomètres à la ronde. Elle excelle en tout et ne sait que choisir. A l ‘adolescence, la famille revenant habiter aux Etats Unis à Hawaï, son mètre soixante quinze, sa silhouette de rêve et son bronzage impeccable obtenus grâce à la pratique quotidienne du surf, attire vers elle tout les regards mâles dès qu’elle entre dans une pièce. Son premier amant est Hunarii, son moniteur de plongée, elle a dix sept ans. Elle découvre qu’elle est douée pour ça aussi et que à condition de choisir correctement son partenaire c’est une activité très agréable. Léanor et son frère sont à la fois très proches et en concurrence permanente. C’est à qui sera le meilleur pour s’attirer les faveurs du père si souvent absent. Ils bénéficient tout les deux d’une excellente mémoire, d’une grande capacité de réflexion et d’une facilité d’apprentissage des langues car en plus de l’anglais, du français, de l’espagnol, ils maîtrisent très tôt le russe, le chinois et l’arabe. Leurs chemins se séparent à l’université. Léanor s’oriente vers une carrière de chercheur en biologie marine, Marlowe junior suit les traces de son père et entre dans l’armée. Puis rapidement il est recruté par la CIA. Il disparaît au cours de sa première mission au Proche-Orient. Suite à cette perte, Léanor décide de rejoindre à son tour la CIA et d’aider son pays tout en cherchant à venger la disparition de son frère. A Camp Perry, lors de son entrainement ses aptitudes sont très vite reconnues et au sein de la NCS –National Clandestine Service - elle devient un agent de terrain.