L’Einstein
Hervé Lénervé
Il va acheter son pain, - oui, Einstein achetait son pain tout seul, balès le mec Einstein - il rentre dans la boulangerie sans tomber – putain, la maîtrise – par contre, il se goure sur la monnaie, mal compté. – merde, il aurait pu avoir eu un sans-faute, l'Einstein.
- Mais monsieur Einstein, il en manque ! Il n'y a même pas assez pour un quignon de pain.
- Eh, tout le monde peut se tromper !
C'est ça, qu'étais bien avec l'Einstein, il n'était pas fier pour un rond.
Il pouvait trouver la Théorie de la Relativité Restreinte, la TRR, comme on dit, chez nous, les physiciens du Grand Machin Universel, le matin et se gourer dans sa monnaie, l'après-midi. Un mec normal, l'Einstein, quoi ! Et bon vivant avec ça, toujours parti en virée nocturne à picoler comme un sapeur et fumer comme ma sœur.
C'est ça, qu'était bien avec l'Einstein, il n'était pas fier pour un sou mais rond quand même.
Eh bien, au chant du coq, à trois heures o'clock, frais comme un œuf à la coque, maquiller comme une poule, il te pond la Théorie de la Relativité Générale, la TRG, parce qu'il n'avait pas eu le temps de finir avant de partir acheter le pain.
Bon, autrement en amour, il ne fait pas le coucher, il n'était pas fortiche. Il ne savait pas draguer l'Einstein. Il disait des trucs, personne ne comprenait.
- Les courbures de tes hanches me font penser à celles de l'espace-temps autour des corps célestes galactiques.
- Te gêne pas, dis que j'ai un gros cul, aussi !
Ah, oui, il en prenait des vestes et des râteaux dans la gueule. Ah ça, il était équipé grand-froid pour le jardinage.
Il aurait fallu qu'il rencontre un ordinateur femelle, mais à cette époque, les machines, elles n'étaient pas très sexy et qui a envie de dormir par terre parce que l'armoire prend tout le lit en faisant des bips...bips...bips toute la nuit.
De plus, il n'avait aucun esprit. Il se plantait toujours avec les histoires de Toto.
Pareil en sport, il ne valait rien. Au tennis il calculait l'équation de la trajectoire de la balle avant de la rater.
Bref, en fait, dans la vie normale, il ne servait à rien l'Einstein. Je ne sais même pas pourquoi on le gardait. Bon, il n'était pas méchant, non plus, il n'avait même pas trucidé une fille à l'âge de vingt-cinq ans, toujours puceau psychopathe, ceci explique cela.
Il aurait pu s’appeler Franck ok je me sens bien sotte
· Il y a environ 4 ans ·vividecateri
Non, moi, ça me fait marrer. :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
Il s'est tout de même préoccupé de son fils autiste tout en échafaudant ses théories, qui au jour d'aujourd'hui sont toujours des théories. Et puis il a eu de bons mots sur l'humanité, ... accessoirement :o)
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
Putain ! il a fait tout ça ! Alors que c'était un cancre à l'école. :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
autisme quand tu nous tiens par le bout de la lorgnette...et bien ...rien ne reste compréhensible pour le sain, sein, saint, non?;0)
· Il y a environ 4 ans ·flodeau
l'autiste a la lorgnette fragile. :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
Quand y'a de la génie y'a pas de plaisir !
· Il y a environ 4 ans ·yl5
le génie a l'idée. :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
Le génie est mort !
· Il y a environ 4 ans ·yl5