L'enfer du Nord sur un air de Brel

L'Enfer du Nord (Sur un air de Brel)

Avec l'Enfer du Nord comme dernier terrain vague
Avec des plats pavés et d'autres beaucoup moins
Des chutes, des gamelles, de vrais et beaux guerriers
L'Enfer du Nord, qu'est-ce que c'est bien!

Oui c'était, ce dimanche à Paris
Que se courait, le marathon d'Paris
Oui c'était, dans un temps sec et clair
Que partait, de Paris à Roubaix
Un peloton, aux allures d'armée!

Quelle était leur quête, vivre leur rêve
Peu importe les chutes, peu importe la malchance
Ils suivaient, l'inaccessible étoile
Arriver, au bout du vélodrôme.

Et sur ce vélodrôme, y a que des courageux
Qui arrivent et qui passent
Et repassent encore
Ils sont allés à dame, avec tout leur courage
Finissant essorés et prêts pour le lavage
Et ils saignent et ils saignent, les stigmates de la course
Ne sont pas des chimères, alors ils les méritent
Ces ovations et ces cris, qui parfois mènent aux larmes!

Quand on a Cancellara
Comme unique favori
Quand on l'a sur le dos
On sait déjà que c'est beau
Sa victoire était écrite
Mais les autres y ont cru
Qu'ils allaient le piéger
Et battre Cancellara
Alors, sans avoir peur
N'écoutant que son coeur
Spartacus s'envola et sut déjouer les pièges
Puis grâce à sa bonne étoile
Il sut éviter les chutes
Et finit avec un belge pour un grand tour d'honneur
On cru un bref instant que le belge, allait gagner
Mais d'un dernier coup de rein, Spartacus s'imposa!
Ce final restera, plus qu'un épique combat,
Un passage de témoin, de l'ancien au jeune poulain!

Ce soir je r'vois, les coursiers, des images de cinéma
Ce soir je r'vois ces guerriers, qui se sont coupés en 3
Ils ont été mes héros, malheureux ou bien pas trop
Mais ils ont surtout été, au bout du chemin de croix
Cette course porte bien son nom, c'est mon Amérique à moi
Mais jamais au grand jamais, elle ne lui ressemblera!

Les pavés c'est comme les bonbons, là c'était exquis et pas trop collant
Les pavés c'est quand même très dur et ça fait baver les gens d'admiration!

Aimer, c'est un doux euphémisme, aimer, même trop, même sceptique
Aimer, jusqu'à vivre les blessures, pour atteindre, le haut du pavé
Pour atteindre l'inaccessible graal!

Telle est notre quête, suivre ces étoiles, qui filent au gré du temps, qui racontent des légendes et qui en sont des vivantes.

Et si on parle vélo, comme tous ces journalos, on dira bien des choses
Et on dira encore
Que dans cette jolie course, les français ont tout connu et que Damien Gaudin peut éclater de joie. Car lui aura été, un grand animateur, par de belles envolées, souvent incontrôlées. Alors, sans avoir rien, qu'une jolie place d'honneur, il se consolera d'être le premier des français. Le reste, je n'en parle pas, car ça n'intéressera, que les vrais passionnés.

Les Flandriennes s'éteignent, comme les télés des vrais passionnés.

Mais on ne se quitte pas, car dans très bientôt y a les ardennaises. De bien jolies courses, pour d'autres héros, qui seront réchauffés, par la météo!
A qui s'offrira, la doyenne des classiques? pas à Spartacus, pas à priori.
Avec nostalgie, je vous rends l'antenne, car avec Roubaix et son vélodrôme, c'est une petite mort qui nous fera renaître, d'ailleurs ça tombe bien, on sort juste de Pâques...

Ne me quittez pas et retrouvez-moi, pour d'autres chroniques quelle époque épique!