Les enquêtes d’Hercule Foireaux (10)

Dans la salle d'interrogatoire, Hercule a gardé son imper fermé, car il n'avait plus de chemises propres et il transpire comme un bœuf à la traine qui transpire comme un Dominique Jamet à la peine. Il interroge une très belle femme, mais jolie quand même, accusée d'assassinat.

-         Vous l'avez poussé du haut de la falaise !

-         C'était de la légitime défense.

-         Elle vous avait agressée ?

-         Non ! Mais elle aurait très bien pu le faire.

-         Admettons, donc, vous l'avez poussé du haut de la falaise.

-         On va finir par le savoir, à la fin ! De toute façon, elle était vieille, non ?

-         Elle n'avait que trente-cinq ans.

-         Elle ne faisait pas son âge.

-         Admettons, elle est morte.

-         Morte de quoi ? Elle était malade ?

-         Elle est morte de sa chute.

-         Allons, allons, on ne meure pas d'une chute de trente mètres sur des rochers.

-         Admettons, j'ai lu dans le rapport que…

-         Vous devriez lire Télérama, ça fait plus intello.

-         Je n'ai pas la télé.

-         Je vous en prêterais une, j'en ai deux, comme mon mari qui n'en a plus qu'une, à cause de la prostate.

-         Admettons, mais je dois vous avertir que les faits vous accablent.

-         J'l'ai pas fait exprès ! Elle voulait se suicider, j'ai essayé de la retenir, mais je me suis trompée dans le sens de la rétention.

-         Admettons, mais je dois vous signifier votre placement en détention.

-         Et pourquoi faire ?

-         Ce que bon vous semblera.

-         Non, je voulais dire, mais pour quelle raison ?

-         Pour assassinat !

-         C'est nouveau ça !

-         Non, ça existe depuis très longtemps.

-         Mais enfin, c'est à vous dégouter de vouloir aider les gens. On peut s'arranger, non ?

-         C'est difficile, je n'ai pas les coudées franches.

-         Je vous ferai de bons petits plats.

-         Avec des pattes ?

-         Non ! Avec des patates.

-         Ça me va encore ! On va essayer de minimiser les charges contre vous. Cette jeune femme n'avait rien à faire sur la falaise à des heures non autorisées par la Sécu, alors qu'elle était en arrêt de travail.

-         Vous voyez bien qu'elle était malade !

-         Non, elle avait simulé une fausse maladie pour se la couler douce.

-         Je me souviens, maintenant, ça vient de me revenir, elle ne voulait pas mettre fin à ses jours, elle voulait réaliser un plongeon en salto arrière.

-         En fauteuil roulant ?

-         Et pourquoi voulez-vous donc, toujours dévaloriser les handicapés ? Un homme sans bras, ni mains a bien traversé la Manche en se noyant.

-         Vouloir traverser la Manche quand on est soi-même manchot, c'est de la provocation.

-         Voulez-vous que je vous essuie avec mon foulard en soie pur porc, vous êtes en sueur.

-         Avec plaisir, il fait chaud ici !

-         Enlevez votre imper !

-         Je ne peux pas, je suis tout nu sous mes vêtements.

-         Pas grave, moi aussi, allez, je donne l'exemple.

La femme se défait de tous ses effets et elle fait un effet incroyable. Comme elle peut être belle, pense Hercule, ce doit être illicite d'être aussi belle.  Ni tenant plus il se dépouille à son tour.

-         Ah, on est quand même mieux ainsi, on aurait presque froid, d'ailleurs

-         Attendez, je vais m'asseoir sur vos genoux, ça nous réchauffera.

WLW m'interdit d'éditer la suite sous peine de poursuite en voitures sportives de course de haies. C'est dommage, c'était le meilleur passage, pour une fois qu'il y avait de l'action avec des armes de guerres médiévales et des effets spéciaux en 3D comme dans Blanche Neige et le grand méchant chaperon rouge.