Les enquêtes d’Hercule Foireaux (21)
Hervé Lénervé
Hercule n'est pas grand, 1,45 m au garrot et 1.60 m, au dernier épis et à la dernière pesée. Ce qui lui permet de passer sous toutes les portes sans s'assommer, mais comme il est très large d'épaules, il lui arrive de rester coincé. Il s'habille d'une indémodable gabardine et d'un chapeau mou, achetés dans le magasin professionnel « Tout pour le privé qui ne se prive pas ! ». Il n'est pas armé, car cela déformerait les poches de son imper et il doit, encore, lui faire, au moins, quinze ans d'usage.
Bref, on n'est pas là pour détailler les chiffons de sa garde-robe, mais pour éclaircir une affaire bien obscure. Depuis quelques temps, Hercule a remarqué qu'il faisait les frais d'une usurpation d'identité.
En effet, un scélérat de la pire espèce de ces rongeurs, se permet de parler en son nom dans des histoires, où il ne se reconnait pas.
Hercule est issu d'un milieu modeste, son père était bougnat et sa mère harpie. Son background a fait de lui un mec au langage familier et à la limite du dérapage, sa pensée est circulaire pour ne pas blesser sa tête par des angles saillants.
Or, voici, que depuis, un certain temps, des textes signés de son nom se retrouvent publiés sur une plate-forme littéraire de renom, plus prestigieuse qu'une plate-forme de forage pétrolier en mer Arctique. Ces histoires sont colorées d'un langage fleuri à la limite équilibristique du poétique, empreint de la nostalgie du regret de l'enfance, plombées de soldats de troupes qui font la guerre à une bête qui a malauxdents. Les seuls indices qu'il a remarqués, le ramène, sans cesse, à une femme rousse aux yeux verts, une Irlandaise peut-être ou un cliché journali-ecclésiastique. Elle se prénomme Maeva, mais existe-t-elle vraiment, cette belle rousse ? Tout fleure davantage l'avatar que la réalité. Encore un de ces personnages de papier, auxquels on ne peut ni passer les menottes, ni torturer pour connaître l'identité du faussaire !
Malgré la perspicacité qui le caractérise, Hercule a fait appel à son pote, le gendarme Marcel-Maurice Tapautour, pour l'aider à résoudre cette épineuse affaire comme la tige d'une rose ou le caillou dans la chaussure noire du grand con. Ils repassent ensemble les détails qu'ils possèdent en leur possession avec un fer à l'ancienne, chauffé sur le radiateur qui sert à suspendre les suspects, les témoins et les innocents, car les coupables ont une psychologie à laquelle on ne se suspend guère.
Marcel-Maurice – Les indices sont maigres, il semblerait que nous soyons face à un homme ou une femme ou un transgenre qui aime travestir la réalité. L'individu a une bonne culture, plus littéraire qu'agricole, il est instruit, une écriture fleurie, borderline « jolie », il pourrait être féminin ?
Hercule – Ou un homme castré par sa mère possessive ?
Maurice-Marcel – Je n'y crois pas trop, car le personnage n'est pas introverti, il possède un égo plus gros qu'un morceau de Lego. Il n'est pas démuni d'esprit et affectionne les jeux de mots plus que le Monopoli, bien qu'il soit assez poli avec Maeva. Il n'est pas brut de décoffrage, s'il connait la maçonnerie, ce doit être un maçon de loge, plus que de chantier.
Hercule – Aurions-nous affaire à un intellectuel ?
Marcel-Serredents – je ne pense pas, intello, tout au plus ! Les plagiaires ne sont que des planaires (vers hermaphrodites) Ils se nourrissent de restes et peuvent être anthropophages à l'occasion, en deuxième main, si le prix littéraire est intéressant.
Hercule – Je tourne en rond dans cette affaire dans mon bureau ovale, je préférerais un bon macchabée bleu de cuisson.
Maurice-Varices – La seule solution, est de lui tendre un piège pour faire sortir la bête de ses gongs en bois. Nous allons le provoquer, l'obliger à se démasquer en insultant sa représentation. Sa susceptibilité mégalomaniaque est notre meilleur atout pour le piquer à cœur.
Hercule – Ouais, c'est bon, ça ! Enculé montre toi ! Espèce de lâche dégonflé du train arrière !
Margel-Du Puit – Non ! Il faut être plus subtil, tu n'as pas affaire à un vulgaire psychotique, celui-ci est de la race des psychotiques sensés.
Hercule – Un psychotique pas fou, ça existe, ça ?
Maurice des Îles – Pas encore dans la DSM IV*, mais comme ça change tout le temps.
A SUIVRE. (Selon réactions-réponses de l'intéressé.)
BON REVEILLON A TOUS, LES POTEAUX !
* (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders)
C'est normal que je fasse semblant de ne pas comprendre ou je me trompe? :o)
· Il y a presque 6 ans ·daniel-m
Là, je ne peux pas répondre à ce genre de question. Chacun son idiosyncrasie cognitive ! :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Usure, passion, le suspect est un prèteur sur gags, près des sous des autres, amateur de hauts taux pour rouler ses clients.
· Il y a presque 6 ans ·yl5
Bonjour, ici le docteur Watson, j'ai suivi l'affaire de près et j'ai des indices sur l'usurpateur... Merci monsieur Holmes de me contacter au plus vite...
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
Des noms,des noms ! :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Je ne peux pas ici, je sens que nous sommes observés...
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
Donnons-nous rendez vous chez Mississ Hudson à l'heure du thé. L'inspecteur Moriarty sera là aussi...Je vous dirai le nom de l'usurpateur à ce moment là...
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
Très bien, je lui transmet votre demande, mais chuut....Ne révélons à personne l'identité de l’usurpateur...
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
Généralement dans les intrigues policières, quand celui qui a découvert le coupable, donne rdv à d’autres pour le révéler, il se fait tuer juste avant, il dit : « C’est … Harch… je meurs, il m’a eu le… » :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Non, le groupe !
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
Zut je vais faire gaffe alors...
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle