Les enquêtes d’Hercule Foireaux (26)
Hervé Lénervé
Hercule était dans une impasse, c'est une façon de parler, en fait, il était à son agence. Il avait questionné tous les témoins à la matraque et les suspects au fer à souder, comme d'habitude, quoi, mais rien ne sortait de ces méthodes qui avaient pourtant fait largement leurs preuves par le passé. La femme avait été atrocement tuée… non, violée… non, bousculée à la sortie d'un magasin de luxe, sur l'avenue des Champs-Elysées, par un manant, un butor, qui continua sa route, comme si de rien n'était, ah, le nougat ! Non, pardon, ah, le bougnat ! Non plus, je vais y arriver à la fin, ah, le GOUJAT, ah, nous y voilà, enfin !
Sitôt relevée, la dame au vison appela son copain, bien, son ami, admettons-le, bon, son amant, concédons-le, le commissaire divisionnaire de la police de Paris, en France, pour qu'il prenne des mesures sur-le-champ. L'homme ne téléphona pas à un géomètre, mais à son pote policier qui travaillait au bureau des bavures. Il lui demanda de retrouver, toutes affaires cessantes, s'il en avait à cesser, le vil bousculeur qui sévissait sur les trottoirs de la Capitale, puisque encore une fois, au mépris de la province et des pedzouilles cul-terreuses, l'intrigue se passe à Paris. Le ripou corrompu jusqu'à la moelle mis Hercule sur le coup.
Hercule était habitué aux meurtres bien dégueulasses avec des truands qui ne mettent pas les patins pour violer une famille, l'étriper, puis s'en retourner, plein d'usage et raison, vivre entre ces brigands le reste de leurs âges, à la taverne de chez Roger & Robert, où on picole sec, cul-sec et cul à l'air avec des filles de mauvaises vies que l'on appelle filles de joie, oui, il faudrait savoir, c'n'est pas clair !
Donc, là, pour Hercule, ce sérial bousculeur de masse, ça ne l'inspirait pas des masses.
Redonc, il appela un numéro codé de téléphone secret que lui avait refilé l'agence pour l'emploi de son quartier. Le problème était, on le lui avait dit à l'agence, que l'homme était sourd-muet comme un pot et muet-sourd comme une carpe.
Tridonc, Hercule jeta le téléphone, non, c'est con, puisque c'était le sien, il le ramassa et prit sa voiture pour voir le sourd aveugle, ah, oui, on avait oublié de le mentionner, il était aveugle aussi entre autres diverses autres infirmités qui lui valaient l'insigne honneur d'avoir une carte grand handicapé de paix, pour passer le premier dans les files d'attente aux églises et avoir les meilleures places réservées juste devant l'entrée des sexshops.
***
Alors, là, les amis, si vous aviez vu, de vos propres yeux, comme put le voir, Hercule, de son propre œil à lui (il avait une poussière dans l'autre), l'homme en nature ou la Nature faite Homme. Enfin, disons plutôt la Bête et encore… couverte de poils, de plumes, d'écailles, de coquillages, de mousse et de bien d'autres couvertures non identifiées. Enfin un condensé de l'évolution des espèces, depuis le premier unicellulaire, il y a, à la grosse, 3.5 milliards d'années, réuni sur un seul quidam. Maintenant, il paraissait qu'il était très compétent dans la résolution des affaires complexes et qu'il avait de très bonnes références à défaut d'avoir aucune jugeote.
Hercule tenta, grâce à la langue des postures de faire comprendre à l'animal, ce qu'il attendait de lui. Bien qu'entre nous et c'est Hercule qui me le souffla à l'oreille, à cet instant précis, il n'attendait rien de précis du débris qu'il avait en face de lui, fin de la parenthèse intime entre Hercule et moi.
***
Enfin ! Bref, comme Pétain, alors que rien n'aurait pu le laisser supposer, la bestiole se retrouva avec le coupable accusé, suspecté bousculeur patenté, menotté devant lui, la tête à terre, le cul en l'air, assurément dans une posture ni flatteuse, ni avantageuse, mais non pornographique, car on ne traite pas de cela ici, ce n'est pas le genre de la maison de perdition.
Explication :
Bon, je l'avoue, la fin est assez expéditive, mais j'ai un truc urgent à faire et entre nous, comment voulez-vous chercher du sens au paranormal, Expliquer les « pourquoi », alors qu'on ne comprend même pas les « comment ».
Rebref, comme Tatin, la tarte à baffes, après un jugement partial et sommaire l'homme fut relâché, car ce n'était pas le bon, enfin pas le mauvais garçon. Après une vérification plus approfondie par la police scientifique du matériel génétique, la segmentation du caryotype démontra que l'homme en question était une femme. Damned, une chance sur deux avec cette putain de génétique !
Que de temps et d'argent perdus avec ces méthodes d'investigations modernes. AC(NR)² : Affaire Classée Non Résolue, Non Rémunérée.
La femme à barbe a bouleversé la théorie du gendre !
· Il y a presque 6 ans ·:-)
dechainons-nous
La femme à barbe est un imposteur, elle n’est qu’un homme efféminé. :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Il va lui falloir une cagnotte pour survivre alors ?
· Il y a presque 6 ans ·yl5
Il a un petit boulot d'appoint, il fait la manche à la sortie de l'église. :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Une enquête taclée, raclée,non bâclée pardon. Étonnant de la part d'Hercule Foireaux ?
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
N'oublions pas qu'Hercule est le pire tocard des privés ! :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Certes, mais souvent efficace dans la résolution de ces improbables enquêtes!
· Il y a presque 6 ans ·arthur-roubignolle
C'est parce que je lui souffle la solution ! :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé