Les enquêtes d’Hercule Foireaux (8)
Hervé Lénervé
- Bonjour messieurs ! Pourquoi mon client a un abat-jour sur les épaules ?
- Nous n'avons pas pour habitude de critiquer les effets vestimentaires des prévenus, Maître !
Hercule fort de son expérience sentait la bavure policière sous l'abat-jour, il le dit à son ami.
- Retirez immédiatement cet abat-jour de mon client, s'il vous plait messieurs.
- On a essayé, mais on a échoué, on n'a même pas réussi à l'éteindre.
- C'est vrai qu'il y a trop de lumière, ici !
- Merci !
- Je ne parlais pas de vous, messieurs ! Je lis dans le dossier que mon client a été arrêté par une patrouille pour exhibitionnisme sur la voie privée. Je ne connais pas ce chef d'accusation. Expliquez-le-moi, s'il vous plait.
- C'est simple, deux policiers faisaient du porte à porte pour les calendriers de fin d'année, quand votre client a ouvert la sienne entièrement nu avec ce seul abat-jour pour vêtement.
- OK, il était chez lui et vous l'avez arrêté pour ça ?
- Non ! Parce qu'il était à poil !
- A poil, chez lui !
- La porte ouverte !
- Non, il n'a ouvert sa porte que parce que vous avez sonné.
- On n'allait pas la défoncer sans mandat, quand même !
- C'est nouveau ça !
- Non ! C'est le règlement !
- Bon, on ne va pas ergoter, mais tout cela me parait un peu léger comme délit pour une inculpation.
- Il n'y a pas que ça !
- Ah ?
- Il n'a rien voulu donner pour les calendriers.
- Il ne doit pas être le seul ?
- Oui, mais les autres, on leur abat-jour en cache-sexe.
Hercule essaie de relativiser.
- Ecoutez, chers messieurs, je comprends votre démarche, mais il n'y a pas eu mort d'homme, quand même !
- De femme !
- Pardon ?
- Il y a eu mort de femme !
- C'est nouveau, ça !
- Non ! C'est le règlement ! Nous avons retrouvé un corps de femme sans vie, chez votre client, nous pensons que c'est son épouse, car son abat-jour était du même imprimé.
- Comment a-t-elle été tuée ?
- Le même coup que Claude François. Electrocution, noyade, grillade, barbecue.
- Elle était dans sa baignoire ?
- Non ! ce n'était pas la sienne, on lui avait prêtée.
- Ca se prête des baignoires ?
- Nous n'avons pas pour habitude de critiquer les usages particuliers.
- Très bien, messieurs, je vois que l'affaire est plus compliquée qu'elle n'y paraissait. Je suggère que mon client soit écroué, pour me permettre d'étudier tranquillement le dossier avec un cognac.
- Très bonne suggestion, Maître ! Mais vous ne pourriez pas demander à votre lampadaire d'arrêter de chauffer ainsi, il va finir par foutre le feu au commissariat.
A la sortie du poste de police Hercule accompagna son ami pour l'assister dans l'étude tranquille du cognac devant le dossier de l'homme à la tête d'abat-jour.
Il finira dans un camp décent.
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
Dans un camp décent, on balance des seaux d’eau en permanence sur les pensionnaires ! ;o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
... le crime du cognac express en somme !? :o) Du coup ça m'a foutu un de ces mal de crane :o) Bravo !
· Il y a plus de 6 ans ·daniel-m
Il ne faut pas trop forcer sur le cognac, ça fait mal à l’abat-jour ! :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Absurde à souhait. Bravo, j'attend avec impatience d'autres enquêtes d'Hercule Foireaux ( qu'Agaga Christie ne renierait pas...)
· Il y a plus de 6 ans ·arthur-roubignolle
Merci Roubi ! Absurbe ? Cette saynète s’inspire d’une histoire vraie, quand même !
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé