Les enquêtes d’Hercule Foireaux (9)

Hervé Lénervé

Dans ce texte se cache un lion dissimulé derrière une gazelle, saurez-vous le découvrir ? Si oui, vous êtes vraiment balèze, car franchement, je n’ai pas réussi à l’écrire très ressemblant.

Hercule interroge un suspect.

-         Votre femme a été retrouvée morte chez elle…

-         Chez moi ! Elle n'a aucun droit sur ma propriété, nous sommes mariés sous contrôle judiciaire.

-         … morte par strangulation.

-         La salope ! Me faire ça à moi ! Une partouze qui aura tourné à la triangulation mal tournée.

-         Non ! Morte par étranglement si vous préférez ?

-         Bien sûr que je préfère, ce n'est jamais très agréable d'être fait cocu, déjà que je suis veuf, il ne faut pas en rajouter, quand même ! Merde ! A la fin ! Bordel de merde de…

-         Bon, on se calme !

-         Excusez-moi, je m'emporte, je m'emballe, j'ai le sang chaud.

-         Justement, vous vous êtes énervé, monsieur Lérnervé et vous l'avez étranglée. Je vous arrête donc, pour homicide volontaire avec l'intention de donner la mort !

-         Mais pas du tout, je l'ai assistée à mourir dignement. C'est tout à fait différent.

-         Votre épouse était condamnée par le crabe ?

-         Du tout ! ma femme ne mange jamais de fruits de mer, elle est allergisubmarine.

-         De quoi souffrait-elle, alors ?

-         Respectez la confidentialité médicale, monsieur Poltron.

-         Foireaux si cela ne vous fait rien, de plus j'ai un doctorat es tir à la carabine.

-         Ah si vous êtes docteur, c'est autre chose, donc ma femme souffrait de ne pas se supporter.

-         Elle ne pouvait pas marcher ?

-         Aussi bien que vous quand vous ne claudiquiez pas.

-         Je claudique de naissance.

-         Pardon, je ne savais pas, mais je m'en fous, ma femme ne supportait pas son physique, remarquez, je la comprends, je ne le supportais pas moi-même, qui suis pourtant son mari.

-         Pourquoi, l'avoir épousée, alors ?

-         Ben, vous m'avez vu, vous pensiez que j'aurais pu épouser mieux ?

-         Certainement, mais pas dans l'espèce humaines, cependant.

-         Oui… je sais… j'y ai pensé, mais c'était compliqué, je n'ai pas appris la langue des guenons.

-         Ne rêvez pas, non plus, il vous aurait fallu descendre bien plus bas dans l'échelle de l'évolution animale.

-         Non, merci ! Si c'est pour copuler avec un ver de terre, je ne suis pas chaud.

-         Il y en a des très bien. Moi-même, j'ai été amoureux d'une ver de terre, elle s'appelait Lombrisa et j'y pense encore.

-         Faites comme vous le sentez, en Amour chacun vit sa vie. Alors qu'est-ce qu'on fait ?

-         Moi, je vais aller creuser pour tenter de la retrouver. Vous, vous allez faire la femme en prison, les détenus ne sont pas très regardants.

-         D'accord, ça me va, si les mecs ne me regardent pas, j'ai toutes mes chances. Merci monsieur Foireux et bonne fouille !

Foireaux, si cela ne vous fait rien monsieur Lénervé et bonne bourre !

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