Les épaules de mon père

eva-fjall

  

Je tutoyais les grues

J’embrassais les éoliennes

J’étais aussi grande que la dame de fer

Sur les épaules de mon père

 

Les gens étaient petits comme des fourmis

Et les fourmis encore plus petites

Tellement j’étais fière

Sur les épaules de mon père

 

Je voyais le bout de l’horizon

Je touchais même les avions

J’avais juste à mettre la main en l’air

Sur les épaules de mon père

 

Il ne se fatiguait jamais

J’y restais toute la journée

Et même des semaines entières

Sur les épaules de mon père

 

Aujourd’hui je marche,

De toute ma colère…

Je suis tombée par terre,

Des épaules de mon père.

 

 

*** 

 

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