Les films de boules

Introduction ! … (Si je peux me permettre)

Comme le disait Wolinsky , je préfère regarder un bon film de cul qu'un mauvais film de guerre !!!. La phrase ne restera peut être pas dans les anales mais me permet une introduction dans cet exercice périlleux, dans lequel je me lance. Tant pis, je suis prêt à recevoir la première pierre, mais c'est une question d'honnêteté et de franchise. En tant que gourmand cinéphile et membre très actif jadis, d'un vidéo club, je suis bien sûr tombé dans les pièges de la rubrique « érotique » du distributeur de DVD qui regorgeait de films de « charme » de tous poils (j'ai toujours pas canal + et Netflix arfff). Je bats ma coulpe, et avoue avoir succombé à la tentation de retirer de la fente de la machine perfide quelques films classés sous « x » que j'ai pu regarder à mes heures perdues. N'étant pas un véritable spécialiste du genre, je faisais comme presque tout le monde, je choisissais au pif, sans véritables critères de choix.

Bien sûr, dans ces œuvres cinématographiques un peu particulières, l'histoire est un peu toujours la même, si si, c'est le trilili agile d'un acteur chevronné qui semble chercher la sortie du tralala épilé d'une jeune actrice chevronnée elle aussi, sous le prétexte d'un « scénario » qui ne sert qu'à introduire, en fait, la jeune actrice, donc, vous me suivez ?

D'ébats…

A la différence près de la qualité des images et de ce que l'on pourrait appeler un « scénario », le dénouement est toujours le même. Explosion de crème chantilly sur les lèvres (peu importe lesquelles d'ailleurs) de ladite actrice. « Dans ma housse, j'ai un Mickey mouse et quant je le secousse, il mousse (Serge Gainsbourg) ».

J'avoue très franchement, que deux fois sur trois, j'arrêtais le film avant la fin, car pris de nausées ou de déception chronique, mes yeux et mon corps tout entier semblaient crier, n'en jetez plus, la cour est pleine. Entre les images qui se veulent « esthétiques » et hypocritement sophistiquées et celles de troisième ou de quatrième zone dont on ne sait pas si c'est un véritable loupé ou si le réalisateur se moque véritablement du monde, j'ai aujourd'hui arrêté de regarder le cinéma cochon. Sevrage volontaire pour cause de dégoût… gruik !

Arrêté aussi, car je pense avoir fait le petit tour en quelques films, de ces millions de films qui racontent tous une seule et même histoire avec quelques variantes qui font maigrement « l'originalité » du dit film.

Pourquoi donc cette tentation si forte de regarder par la lorgnette, pourquoi ce voyeurisme par caméras interposées ? Peut être la motivation d'un secret espoir d'y « voir » ou d'y découvrir une salvatrice nouveauté, une curiosité, la matérialisation d'un ultime fantasme qui ne nous aurait pas encore effleuré l'esprit. Ou serait ce simplement ce plaisir d'exciter cette libido, comme si elle ne l'était pas assez encore. J'veux du cuir, j'veux des gros seins, des gros culs ahaha !!!

Retour à la réalité….

Le pire, c'est le décalage avec sa compagne (bien réelle elle), qui elle ne comprend pas, tuée sans rémission par une rude journée de ménage, de marmots et de boulot, pourquoi son mari a subitement le poireau monté en mayonnaise alors qu'elle, elle en est encore à la platitude sèche du dernier épisode des « feux de l'amour » vu derrière une banale planche à repasser.

L'idéal serait peut être de regarder le « film de boules » à deux, histoire d'être sur la même longueur d'onde, ce qui reviendrait à mater les autres, un peu comme si on regardait ensemble un match de foot en se tapant une bière, juste pour se donner envie soudainement de taper dans un ballon, alors qu'il est si simple de se caresser la pelouse et de faire preuve d'un peu d'imagination perso.

Arrêté aussi, car même si on décernait fièrement et au premier degré des « hots d'or » aux acteurs et aux actrices de films « pornographiques » (étymologiquement « ce que l'on ne montre pas ») sur Fe Anal Plus, pour leurs exploits et leurs prestations, il faut savoir qu'aujourd'hui l'amour au lit est devenu un sport auquel les sommiers à lattes ne doivent plus résister. Pour nos jeunes, c'est une initiation aux plaisirs par démonstrateurs interposés avant même souvent, qu'ils n'aient notion ou représentation de quelques sentiments que l'on appelait jadis, le béguin, les émotions, l'amour… Bon, là je deviens carrément puritain et je reviens à des choses plus paillardes.

J'ai admiré avec une certaine délectation, vieux cochon que je suis, la belle Clara Morgane, qui est en tous points parfaite et qui a d'ailleurs abrégé sa carrière de hardeuse pour des raisons qu'elle seule peut connaître. Peut être nous donnera-t-elle des cours d'éducation sexuelle tout en nous vendant son calendrier, quand Brigitte (Brigitte Lahay, pas Bardot hein)  aura pris définitivement sa retraite.

Je trouve d'ailleurs assez singulier qu'aujourd'hui, des actrices de pornos nous donnent des conseils et des leçons pour que nous puissions mener à bien nos vies sexuelles. Est ce là la preuve d'une certaine décadence de notre société ou simplement la preuve que notre petit patrimoine imaginaire se débine comme une peau de chagrin ? Sans vouloir rejoindre le puritanisme qui se bat depuis mon adolescence la plus acnéenne avec le cochon qui sommeille au plus profond de moi, n'avons nous pas ou plus d'imagination pour nous faire du bien et avons nous réellement besoin d'une ou d'un licencié Es double pénétration qui se sente obligé, moyennant finances bien sûr, de nous faire la petite leçon du petit bonheur seskuel ?

Arrêté aussi le film de cul, surtout, quand je regarde sur mon écran de gros dégueulasse que je suis, la belle Clara se faire tringler en replay avec toute la classe qu'on lui connaît, je ne peux m'empêcher de me demander ce que peuvent penser ses parents quant ils regardent le même film que moi. Peut être préféreront ils acheter son calendrier ! Pire encore, comment réagirais-je en voyant ma propre fille dans la même situation. Est ce que tout cela est si innocent que l'on veut bien nous le faire croire aujourd'hui. Que peut il bien se passer dans la tête d'une de ces jeunes « actrices » durant le tournage ? Dans la tête, pas grand chose me direz vous, mais moi, je n'en suis pas si sûr !!!

Pour conclure ce sujet si glissant où il est si facile de déraper, je dirais que même si le sexe est et doit être une préoccupation majeure de nos vies d'hommes et de femmes, il ne devrait pas devenir ou être, un spectacle banalisé à la portée de tous malgré les ersatz d'interdits ridicules dont il fait l'objet aujourd'hui. Même si la pornographie existe depuis toujours et existera encore longtemps, je trouve qu'elle a tendance à s'afficher un peu trop à mon goût, c'est tout. Quant à Internet, où il est visiblement plus facile de tomber par hasard sur des images pornographiques que sur la vie de sœur Teresa ou le bonnet rouge du commandant Cousteau, par le biais d'un moteur de recherche quelconque, je n'ose même pas en parler. Et ben, non, je n'en parlerai pas !

Bon, … où es ce que j'ai mis mes vieilles k7 VHS de Teresa Orlowsky moi ???…..

PS :

C'est un vieux texte rédigé il y a plus de dix ans sur un thème imposé par un site Internet aujourd'hui quelconque. Je sais bien que depuis madame Schiappa veille aux grains et qu'elle y met tout son corps et toute son âme. Une question me taraude cependant, … Heu non rien :o)