Les gens se lassent... et toi...

Les gens se lassent, les temps se tassent, les écrits restent. Et je reviens, irrémédiablement sur toi. Je suis une dépendante affective, du vrai dictionnaire, mais ça vous n'apprenez rien... L'autre soir, pendant ta TS, j'ai vu des larmes extrêmes sur ton visage. Tu avais la volonté vraie, et non la fausse que je peux avoir pour être "aidée", à partir. A se foutre de ton problème cardiaque, à mourir jeune et ne vouloir parler d'aucun avenir, aucune promesse à me faire. Tes larmes, elles étaient si émouvantes, si touchantes, aucun mot à y mettre tellement inefflables. J'avais un petit bébé contre moi (alors que tu as 10 piges de plus que moi). Mes mots ne pouvaient te suffir, il n'y a AUCUN mode d'emploi conte le suicide. Alors, naturellement comme je crois que tout être aurait fait, j'ai hurlé à ma douleur de te perdre. Ce n'est pas ainsi que j'ai pu t'aider... Le courage extrême que tu ais eu, la pointe de lucidité... c'est que tu m'as appelé à temps à l'aide, pendant que je dormais, et que tu fasses plus que ce que tu étais en train de faire. Les urgences sont arrivées vers 2h du mat, je n'ai dormi jusqu'à ton appel des 11h. Je ne sais même plus si je suis venue écrire ici, crois que je n'ai même pas eu la force. J'ai senti ton parfum, ta couette, ta robe de chambre. Et j'ai hurlé, heureusement que le voisin est décédé... A me taper la tête contre les murs. Je voyais ta vie finie, et de résultat ma vie finie. J'ai reçu un sms, je me suis ruée dessus, c'était forcément toi. Et non, mon père.... re douleur extrême, tu ne communiquais plus avec moi, toi si loin à l'hôpital. Moi, à ne renifler que la place de ton lit. Un grand lit.......à quoi ça sert sans toi ? Je connais les urgences, j'y suis allée une quinzaine de fois. C'est d'une douleure incommensurable... Un lit FROID, impersonnel... Des médecins pas toujours des anges...
J'ai envie de tellement écrire, tellement crier. Mais qui que quoi dont où ?