Les lendemains qui chantent

Stéphane Monnet

Sonnet.

Plus jeune, je n'y croyais pas à la vieillesse
Plus vieux, je n'attendais plus rien de la jeunesse
Les rêves que j'avais faits, vous n'en vouliez pas
Je lisais dans vos yeux que je marquais le pas

Plus jeune, j'avais des révoltes plein la bouche
Plus vieux, je grognais que jamais rien ne débouche
J'allais, bien assis dans ma vie, comme un vieillard
Qui attend le prochain arrêt du corbillard

Plus jeune, je parlais en croyant tout savoir
Plus vieux, je me demandais s'il allait pleuvoir
J'ai pas su les faire chanter nos lendemains

Plus jeune, j'aurais donné ma vie aux amis
Plus vieux, j'oubliais tout ce que j'avais promis
J'ai manqué l'horizon à portée de nos mains


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