Les mains.

lily-summer

- Ces mots datent d’il y a quelques années-

Quelques ondes, nous liaient autrefois et j'ai sous mes ongles, des restes de toi. On effleure ceux que l'on aimera plus tard, ceux que l'on a aimé sans le savoir, ceux que l'on aime encore et parfois même ceux que l'on ignore. Les mains se mêlent avec le temps et se défont avec le vent. Les mains se trouvent aujourd'hui pour mieux se perdre demain. C'est avec elles que l'on retient celui qui part. C'est avec elles que l'on rejette celui qui nous retient. Elles expriment la colère, la violence que chacun renferme. Elles osent la douceur, quelques caresses, que notre esprit empêche. C'est au creux de tes reins qu'elles entament leur promenade. Les mains se bordent de souvenirs encore palpables. Greffer à ma main la tienne, ce n'est pas vraiment la peine. Les mains se souviennent des sensations comme la bouche se rappelle des saveurs. Elles se souviennent comme je me souviens de ta peau sur la mienne. Ce que les autres ignorent, elles s'en souviennent encore. Nos mains confondues, je n'y pensais plus. C'est sur les mains que s'incrustent les instants, au creux des ridules qui se forment avec le temps. Je bannis les mains disparues, enfuies. Je bénis celles qui oseront s'emparer des miennes, pour la vie.

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