Les Maîtres d'antan.

Christophe Hulé

Les Maîtres d'antan sont-ils les mêmes que ceux d'aujourd'hui ?

Vu les progrès de ce que l'on dit « sagesse » ou « philosophie » je dirais que oui.

L'obscurantisme a disparu certes, mais on le retrouve dans une autre religion.

Les massacres de masse, les viols, les pillages, je vous laisse juges.

On ne parle plus de « serfs » aujourd'hui, sinon à quoi servirait l'Académie Française ?

On ne parle plus de la Guerre de Cent Ans, on se passionne des épisodes, comme avant les Croisades, on ne retient que le meilleur évidemment, intrigues et intérêts aux plus hauts sommets.

Comme ces petits soldats de plomb de Napoléon, de vastes champs de bataille dans le garage ou le grenier, comme les parcours de voitures de course ou de trains.

Les Maîtres d'antan avaient-ils tort ?

Non pas plus que ceux d'aujourd'hui.

Ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui, et peu importe s'ils paraissent de moins en moins savants de nos jours, ont ce point commun de ne jamais avoir été écoutés.

Car l'essentiel est de savoir qui détient le pouvoir et sans oublier ceux-là qui consentent à détendre les cordons de la bourse, enfin si le pouvoir en place a les arguments.

Comme le Pape n'a plus ce pouvoir d'excommunication, et c'était pas rien, le centre du pouvoir revient aux affaires.

Les dictateurs ont cet avantage de plaire au marché.

Ce qui nuit au libéralisme c'est le désordre et l'incertitude.

Investir, oui, mais votre peuple ne semble pas avoir été maté, revenez nous voir avec un dossier plus solide.

Les vrais maîtres du monde ne se déclarent ni rois ni empereurs, ils sévissent en secret depuis des millénaires (enfin au moins trois ou quatre, faut pas exagérer non plus).

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