Les mots de l'un

menestrel75

les mots de l'une. Ecrits? Prononcés? Imaginés ? Vécus?
Les mots sont des fenêtres ouvertes sur la vie.
Les mots peuvent aussi être des murs sur lesquels se fracassent nos espérances.
Une correspondance entre “il” et “elle”.
Un homme et une femme.
Un journal, écrit en images.
Un journal souvent intime de la vie,
de l'amour,
du quotidien,
de l'ordinaire
d'un homme et d'une femme...
Un endroit de vie privée
mais paradoxalement ouvert sur le monde,
sur l'extérieur,
sur les autres.
“il” et “elle”
c'est un homme et une femme qui joue à la vie.
C'est chacun d'entre nous.
D'entre vous.
Tu les bouscules, je les bascule, tu les auscultes, je les encule.
Bientôt ils s'écrasent sur le vélin de ta peau, dans le velours de ta chair. Une toute petite phrase apparaît.
La phrase réduite à sa plus simple expression. Un sujet. Un verbe. Un complément d'objet direct.

J'aurais voulu prendre un plaisir immense à vous lire.

Ne croyez pas que j'aie par quelque mouvement de la main donné du plaisir à ma chair.
Non, le plaisir que j'attendais c'est celui de la lecture de vos écrits, donc de vos désirs...
et je suis donc resté frustré .
Je vous voyais penchée sur la feuille blanche de votre écran, l'hésitation dans votre main,
un léger sourire aux lèvres, peut être le bout de la langue qui pointait.
Laissez-moi deviner. Vous êtes dans cette pièce d'où, de la fenêtre, quelquefois vos pensées s'échappent.
c'est votre imagination et votre désir qui s'échappaient dans la nuit noire. Ils ne couraient pas le guilledou.

Ils ébranlent la plume qui trace ces si beaux déliés qu'à leur vision je vois les enlacements et les entrelacements de nos corps.
Je sens à travers vos mots et vis phrases les fusions charnelles et les confusions spirituelles qui vous habitent.

N'ayez pas peur de ce dernier mot !
Je sais que vous voudriez me faire remarquer souvent que je trouve du sexe partout, que j'ai un sexe dans la tête.
Dans ma tête, il y a certes mon sexe mais aussi mon désir de vous.
J'imagine vos yeux qui pétillent de malice quand vous dîtes que, dans le tiroir de votre esprit,
vous cachez, entre vos neurones quelques écrits que vous n'avez jamais exprimés.
Vous dîtes que la clé est bien cachée ...mais vous devinez que j'exigerai de vous toutes les clés .
Et j'imagine que vous pensez que vous pourriez me les offrir un jour.

Ne crois pas que tu vas t'en tirer à si bon compte avec moi.
Ton corps je désire. Sur ton corps je veux faire des pleins et des déliés.

Je veux en parcourir les monts et les merveilles.
Je veux pénétrer les profondeurs de son intimité.
Je veux voir éclore sous mes doigts la fleur qu'elle porte, cachée dans ce petit bout de tissu très doux.
Je veux voir pointer ce joli petit bouton.

Je veux embrasser son joli petit nez quand son capuchon se sera retiré.

Est-ce à cela qu'elle pense que je pense quand je la lis? Je ne sais.
Peut-être quand je vais me lever dans quelques instants, j'aurai des choses à remettre en place.
Comme toujours, je rangerai le bloc de mes rêveries. Je mettrai son capuchon étoilé à mon sexe.

TOI-ELLE-VOUS :
Je reçois ce jour, ta réponse qui je l'avoue, n'a pu me laisser insensible si empreinte de tant de vérités.
Il me sied bien de comprendre à travers tes écrits que ta mémoire est donc restée intacte
et que d'aucuns de nos souvenirs tu n'as altéré les bonheurs.

Je n'ai qu'un court moment pour te répondre (et je sais que tu n'es pas content) et me laisser aller à mes douces rêveries.
J'ai par ma prose précédente, souhaité vous témoigner l'attirance que j'éprouve pour votre exigence si tendre, les joies que nous avons partagées,
tous les mots échangés depuis ce premier jour qui nous reste en mémoire.
J'aurais pu vous expliquer que vos correspondances occupaient mon esprit, que ma pensée sous emprise de vous comme de mes envies, me fait lever la nuit,
que souvent mon imagination m'effraie tellement qu'il m'est arrivé de vouloir vous écrire quantités de folies.
Elles restent au fond de mes pudeurs, de mes craintes...mais aussi de mes envies, de ces envies que vous avez su m'inoculer.
Tantôt, la lecture de ton courrier ravit mon coeur et comme tu le devines j'ai, sur mon visage, mis mon plus beau sourire.
Mes yeux plus lumineux encore, reflètent ton image, et j'ose espérer que dans un temps très proche
je pourrai contempler avec toi à nouveau la richesse qui nous lie.

Vous vous demanderez sans doute pourquoi je vous écris tout cela aujourd'hui,
sachez que je n'ai d'autres raisons que de satisfaire mes envies de vous
et surtout combler tes envies à toi, toutes tes envies si tu m'accordes encore un peu de ta patience.
Car entre tes propos d'hier, d'avant-hier et avant-avant-hier, et ceux de tous les jours
il m'a bien semblé voir quelques allusions rapport à ton vit...
et rapport à mon attirance extrême pour tes fesses que j'ai rêvées vierges...
En secret, je vous l'avoue, ici, pour que mon vœu se réalise, j'ai mis un cierge…
A l'instant où j'écris, mon malicieux sourire est pour toi, pour que la vie soit belle, pour qu'elle nous émerveille,
pour que tes doigts se meuvent à faire de jolis mots.
Tu sais bien les faire n'est-ce pas, alors, et je t'en conjure réponds-moi encore, mon ami, je te jure que j'en serais ravie;
je te jure aussi que j'accepterai sans broncher tes remontrances et même tes punitions pour ne pas t'avoir répondu
comme j'aurais dû le faire ni autant qu'il l'aurait fallu.
Ce soir, je vais avoir le coeur empli de votre image, l'allégresse qui m'enchante est un si beau cadeau,
que j'aimerais qu'elle soit mon seul défaut, même si je suis consciente d'en avoir d'autres mais
je me console en me disant que vous aimez (aussi) mes défauts... peut-être.
  • C'est merveilleux cet usage sensuel des mots. Tu leur fais l'amour...

    · Il y a environ 7 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

  • Ce malicieux sourire, je l'ai accroché à mes lèvres depuis le début de cette passionnante et divine lecture...

    · Il y a environ 7 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Alors, puissiez vous garder ce sourire, ici et là!

      · Il y a environ 7 ans ·
      Cavalier

      menestrel75

    • ;)

      · Il y a environ 7 ans ·
      Louve blanche

      Louve

  • Si c'est la suite de votre texte d'hier, cela s'élargit à une réflexion philosophique et c'est une merveille de complicité

    · Il y a environ 7 ans ·
    Mauve

    marivaudelle

    • oui, une sorte de suite; en effet les mots peuvent (aussi) alimenter la réflexion en même temps que le désir!

      · Il y a environ 7 ans ·
      Cavalier

      menestrel75

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