Les pigeons
mark-olantern
Il y a des fleurs sur le béton
Et des pigeons qui se baladent
Sans peur ni inquiétudes
Et de quiétude et d'espoir
Vers des lueurs dont ils rêvent
De la chaleur dans leurs cœurs
De la candeur entre âmes sœurs
Il y a de la ferveur dans l'horizon
Qu'ils sont beaux
Ces équilibristes des temps nouveaux
Perchés sur leur fil
A se prendre par les ailes
A s'éprendre dans les airs
Au fil de la vie
A contempler le ciel
Et les nuages passer
Rêveurs d'aventures
Ils ont en leurs cœurs
La passion des premières heures
L'émotion des premiers jours
Il y a des pleurs sur la moisson
Et des pigeons qui se tailladent
Les cœurs avec quiétude
Mais avec l'inquiétude de l'espoir
De lueurs dont encore ils rêvent
De la candeur dans leurs mœurs
De la douleur entre âmes sœurs
Il y a de la peur dans l'horizon
Qu'ils sont beaux
Ces équilibristes des temps nouveaux
Perchés sur le fil
A se prendre par les ailes
A s'éprendre dans les airs
Au fil de leur vie
A contempler le ciel
Et les nuages passer
Rêveurs d'aventures
Ils ont en leurs cœurs
La passion des premières heures
L'émotion des premiers jours
La saison de cet amour est terminée
Je crois que ces pigeons
C'était nous
Sur le trottoir
Nous nous sommes baladés
Sur le pont de notre rive
Pour au final nous taillader
Nous écorcher les cœurs
Sur le pont de la dérive
Il n'y a plus que les pleurs
Le fil s'est rompu
Sous le poids du temps
Et des erreurs de cœur
Tous ces nuages
Qui annonçaient l'orage
Et nous à l'abordage
Comme des assoiffés de sang
Dans l'espoir
A se croire intouchables
A se sentir inséparables
Nous n'avons rien vu
Nous n'avons rien compris
Mais trop tard
Le mal est fait
Le drame est là
Le drame est là
Sur le trottoir
Que nous étions beaux
A tenir l'équilibre
Par-dessus nos maux
Et la vie qui défile
Qui nous arrache les ailes
Qui nous retire tout l'air
L'air de rien
L'air malin
Je suis aujourd'hui
A pleurer le ciel
A pleurer ma mère
Je n'ai plus que la rancœur
De ces premières heures
De ces premiers jours
Où je t'ai connue
Où je t'ai embrassée
Toi mon amour
Tu m'as tué
Comme moi
Je t'ai arrachée
De la vie ses beaux jours
Notre amour n'est plus que fardeau
Nos rêves ne sont plus que passé
Mais toi tu as su
Oui toi tu as su te relever
T'envoler
Reprendre les airs
Epouser le bleu du ciel
Pour un meilleur demain
Loin de nos chagrins
Mais moi non
Non moi je n'ai pas su
Trouver refuge
Dans le déluge
Les ailes brisées
Dans le tourbillon des sentiments
Par la force des vents
Je me suis écrasé
Et dans la chute
J'ai repensé
A comme nous étions beaux
+++ 2012
Magnifique poème ! Quelles belles métaphores !
· Il y a plus de 7 ans ·Louve
Merci beaucoup. Il me tient à cœur de pigeon çui-là...
· Il y a plus de 7 ans ·mark-olantern