Les plumes qui tombent

chevalier-neon

Il y a des bras qui tiennent fermement les trésors
sans jamais les retenir prisonniers.

Ce soir si je dors avec toi
alors je redeviendrai Vierge.

Il y a des âmes drapées de blanc
même quand le corps est vêtu de noir.
J'ai osé t'aimer
comme si j'avais oublié la désillusion de l'innocence.
Tout me semble à présent irréel et inaccessible
tant que ce n'est pas toi.

Passant de la réalité à toi,
j'ai juste plongé sans transition dans un autre monde.
Nos pas ne se suivent pas ;
Ils s'accompagnent.

Côte à côte,
seulement ainsi nous pouvons lier nos mains.
Il n'y a pas de bras assez grands pour étreindre
ceux qui avancent sans nous attendre
sans un regard en arrière.

Je n'étais jamais apparu chez toi ;
puis j'ai timidement toqué contre ton cœur.

J'habite le Paradis.

J'habitais un paysage blanc
sans voir qu'il faisait tout noir…

Là où tu étais beau,
c'était aussi là où tu avais mal... ?

Et la vie aujourd'hui me fait dire
que le plus récent de tes rires
est plus vieux que mon plus lointain souvenir.

Tu étais comme ces déserteurs des pays en guerre ;
Tu as déserté l'intérieur de toi-même.
La violence entre ce que tu étais
et ce que yeux ouverts ou clos tu voyais…

Tu es allé chercher des illusions
jusque dans les recoins les plus sombres du monde.
Mais en me trouvant, un peu par hasard, un peu par destin,
ce n'est pas une illusion que tu as trouvée.


Même si les dernières lueurs de joie
dans ces yeux lucides se sont taries depuis longtemps…


Avant que tu n'ailles la chercher là où elle ne peut être,
je vais t'envoyer la liberté.

(écrit sur une impulsion le 10 février 2013)

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