Les soldats meurent au front, les amants lui préfèrent la périphérie du sexe.
stankey_lubric
"Les soldats meurent au front, les amants lui préfèrent la périphérie du sexe."
C'est par ces mots troubles que l'affaire Bauchain, du nom de cette mère de famille suicidée, a récemment rebondi dans le village de Ry Sur Guimand. Soulevant la lourde tenture pourpre des illusions et dévoilant le théâtre tragique d'une communauté calme d'apparence.
Si l'arsenic est bien le poison ayant entrainé la mort, il semble en effet qu'un poison plus pernicieux ait conduit cette femme sans histoire mais aux vies simultanées à commettre l'irréparable, questionnant au passage la responsabilité de chacun.
En quête des dernières personnes à avoir côtoyé la défunte, j'ai finalement retrouvé l'auteur de ce billet ayant défrayé les passions.
L'auteur, s'il ne se cache pas, préfère néanmoins garder l'anonymat.
"Celle qui aimait sans aimer et vivait sans vivre" comme désire la surnommer notre mystérieux témoin, souligne qu'elle ne semblait pas avoir pris conscience de la spirale infernale qui peu à peu l'avalait. Jusqu'à la régurgiter au bout de l'entonoir, innerte, avec comme seule option la mort.
Je n'en apprendrai guère plus, mais derrière le voile des non dits, j'ai pu deviner que parmi les options qui s'offraient à Emma Bauchain, le suicide était la solution la moins abominable.
Pour le reste, au delà du drame famillial qui secoue cette petite entité voisine, ce sont les rouages de notre société qui sont à blâmer.
Car bien entendu, les vrais responsables sauront eux se protéger.