Les tombeaux enfientés.

yan--2

Vous reposez vos âmes
A la nuit des caveaux
Que peignent les oiseaux
De leurs fientes infâmes.

Ils foulent impunément
De leurs petites pattes
Vos granits qui n'épatent
Plus guère maintenant.

Rarement quelques mains
Viennent fleurir encor
Les restes de vos corps
De roses ou de jasmin.

ô vous juges cruels
Aux fronts si fiers
Aux esprits pieux,
Vous regardiez le ciel
Sans compter les hivers.

Voyez là vos poussières !
Que refusent les dieux...

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