Les trésors de Madame

amaende

Les trésors de Madame.

« Tout se mélange.

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Tous les corps se mélangent dans mon corps.»

Voilà de ce qu'il en était ce matin encore à 4H00. Et vous voilà trois heures plus tard en face de moi, mes deux coquins de gaillards. La gueule de bois, je présume ? Moi ? Il me semble qu'il me reste encore des bribes de parfums et de souvenirs. Des souvenirs !? Mes souvenirs...

...Voyons quels sont les vôtres ?

Comme dans un film, M'dame ! J'étais tranquille en ville avec juste une boutanche de champ' à célébrer le nouvel an qu'y'a rien qui changera demain. Enfin moi je fêtais juste la vente de ma boîte effective au jour d'aujourd'hui. Et à part le peu de beuh que vous avez trouvé, je suis clean de chez clean. ET j'ai rien à voir avec l'embrouille. Même que j'ai payé mon ticket de tram aller ET retour pour dire comment j'étais correcte hier soir. Après, c'est l'autre et toutes ses femmes. Le mytho, t'imagines ! Le mec, faut le mettre en ligne de suite, il a pas téléchargé la bonne appli.

ooo

OK, OK. J'ai sonné, sûr de me faire refouler comme d'hab'. Et c'est l'autre relou qui m'a ouvert. Il pouvait pas dire non, que tout le monde nous regardait. Y'avait tellement du son, que je n'ai même pas eu à rien dire. Juste taper la bise et serrer de la paluche comme un président. J'allais donc finir tranquille ma soirée au sein de la famille Canal Plus croisé vendéen, type.

ooo

D'accord. Après, j'aurais pas dû rouler... Faut dire qu'ils étaient déjà bien partis, complet. La vieille quand elle a gueulé « si c'est Conémarra je monte sur la table ! ». Sûr que sur la complil de Sardou, c'était sûr de sûr que ça allait arrivé ! C'est là qu'elle a commencé à faire un streap tease ! Trop fort. C'était marrant. Mais, de suite l'autre freluquet qui commence à m 'embrouiller alors qu'on n'a pas vu à peine la pointe d'un téton pour nous titiller le testard...

ooo

C'est là que la Miss s'est pointée. Une nana un peu typée comme vous. .. Enfin je veux pas vous manquer de respect M'dame, ni rien, mais bon, un peu hâlée, voyez... Presque « une cousine », quoi. Bref, Elle, elle voulait teaser. C'est Elle qui a fait fumer tout le monde sur mon bedo.

Elle ou Moi ? Tu ne me remets toujours pas ! C'est Moi en tout cas. Et c'est cette histoire de cadres et de rangs, que je voulais faire dérailler un peu. Au moins juste pour ce soir là, cette parenthèse. L'appartement des Martins, surchauffé. Les hommes, qui se l'étaient montré toute la soirée entre j'amène la meilleure bouteille et moi j'ai un vrai travail très dur. Les femmes, en dames patronnesses à n'exister qu'à travers les progrès du petit dernier. T'arrivais à point. Je doute encore qu'une gourde ou deux t'aient invité comme ça, mais passons. Par contre, si j'ai attisé le départ du feu avec ta beuh, c'est ce jaloux de Vincent qui a attaqué. Je lui tenait tête afin que tu t'échappes un peu. Mais pas trop loin quand même, vu que je voulais bien te croquer... Et ce con, de me prendre les lèvres ! C'est vrai que j'étais à deux centimètres de sa bouche à me tordre comme un ver. Je crois qu'il était à bout d'arguments. A bout tout court d'ailleurs. Moi, l'aridité s'épanchait au fond de mon gosier. Au fond de moi... De ma vie, aussi... Toujours. Depuis toujours, et de jour en jour... Mais bon, c'est autre chose... Enfin on verra...

Effectivement ! Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Cette fille... Une vague copine à ce Xavier, connu je ne sais plus où d'ailleurs... Je pense qu'elle était de mèche avec le jeune homme de couleur noir. C'est même moi qui l'ai laissé entrer. Après, ils nous ont tous drogué pour pouvoir nous détrousser. Après, ce con est revenu prétextant l'oubli de son walkman, et c'est comme ça qu'on l'a coincé. C'est bien la preuve, puisqu'il est revenu sur les lieux du crime ! Reste Elle. Elle est avec lui, mais elle a disparue depuis...

Décidément mes trésors ! Pas un qui va me reconnaître ! C'est le décors qui change, ou vous ne m'avez vu que comme vous vouliez me voir ?!

OK. Ce sont ses mains qui m'ont capturé. Presque l'impression qu'elle en avait plusieurs, comme si la déesse Vishnoue s'était incarnée en elle... Déjà à me déshabiller. De suite, je tente de l'arrêter car la pièce était déjà, si je puis dire, « occupée». J'entendais clairement des râles qui ne trompent pas -Si vous voyez ce que je veux dire-. Il y avait aussi une personne qui chuchotait. Et là, je puis vous dire que c'était Ma femme. Ça m'a glacé. Je n'en croyais pas mes oreilles, en plus de tout ces mouvements dans la pénombre. Mais c'était elle, c'était bien clair. Je l'ai appelé. Doucement car je ne voulais pas me faire connaître. Là, la fille m'a demandé fermement de me taire et de me laisser faire.

ooo

Elle avait mis son parfum de soirée, et c'est la seule chose qui lui restait sur le corps. Son corps que je connais depuis si longtemps avait comme quelque chose de changé. Il y avait aussi cette moiteur qui ne trompe pas.

....Elle venait de faire l'amour. Elle en débordait encore. Collée contre moi, elle caressait la fille tombée à mes pieds en signe de reconnaissance ou pour prendre le relais... Son autre bras me présentait quelqu'un qui lui donnait encore la main...

Donc j'ai branché MON son, puis j'ai fait un tour afin de retrouver la nana de mon bédo. Enfin surtout ce dernier, autant que faire ce peu... Car je me faisais guère d'espoirs quand à la fille... Cette fille, c'était ma Nana-purna !

ooo

Tu vas finir par te faire passé pour mon sauveur ! C'est vrai qu'en me sentant tirée vers toi, je me suis sentie sauvée. Pas sauvée des griffounettes de se pleutre de Vincent, mais bien de moi même. Il est vrai que j'ai mes faiblesses. Et une « conversation intime » comme je dis toujours, en fait partie. Mais bon, j'ai eu l'occasion de goûter un autre homme... Pauvre Vincent, trop imbibé d'alcool et imbu de principes. Se laisser faire, ou plutôt, se laisser aller entre deux portes, ne doit pas faire partie du quotidien de ses nuits... Son Hélène est bien moins coincée. A force d'attendre son Ulysse, j'imagine que ça fait longtemps qu'elle va tisser d'autres liens à droite et à gauche.... A gauche de la gauche, même : mimie sa Valérie... Mais revenons à Toi mon coquin :

Comment vas tu décrire notre petite parenthèse ?

ooo Comme dans un film, je vous dis. Un truc à perdre le nord, les maths et sa géographie. Une chose -La Chose ! Mais dans une version extra-large en 3D et joué collectif ! Une chose, donc, que la géométrie euclidienne, et bin, elle peut rien y capter. Alors moi pour y comprendre...

Et vu que je n'étais pas chez moi et que je ne voulais pas casser l'ambiance, je faisais l'invité bien sage et poli obéissant comme tout. N'empêche que c'était le vrai espace Schengen chez les Martins ce soir là : la libre circulation des biens et des personnes et toute l'intégralité du toutim. La circulation des personnes surtout, et que pour du bien, si vous voyez ce que je veux dire... Moi, je suis pas habitué du tout au concept. « Partie fine » qu'ils disaient.

Je la remonte à mon hauteur histoire de lui dire qu'elle n'a pas besoin de faire ça, que je suis aussi excité-furieux qu'un motard au mois de mai. C'est là que l'autre me caresse. Je crois que c'est la femme du mec qui m'a ouvert. Enfin lui en avait deux en fait, à ce moment là.

ooo

Manque de bol : l'épreuve de la capote ! « Bonjour Madame. Bonjour Monsieur. Bienvenue à bord de Capote-Airline. Nous sommes en l'an deuxmillesoixantedouzecent et le relations homme(s) femme(s) et consort(s) sont à température compliquée complet. » Tu parles d'un atterrissage ! Berk, rien qu'à l'odeur tu débandes complet... Baste.

Bien sur, bien sur. La coquine était plus qu'équipée, et j'ai bien compris qu'il fallait que je prenne une petite laine avant d'aller lui rendre visite. C'est cool quelque part car ça m'a bien réduit mon « hardeur ». Mais si je ne fourrais pas ce soir là, j'aurais tué quelqu'un !

ooo

Alors nous avons innové ces soirées avec pour seul objectif de se mélanger et mélanger nos contemporains. J'y adore cette liberté d'y être et d'y agir. Ceci me rappelle la première fois où j'ai osé dormir nue. Encore enfant mais sans rien. Ni pyjama, robe de nuit, nuisette, tee-shirt, slipette, ni rien... Techniquement l'entrave et son (a)franchissement ne réside que dans le mental. Mais c'était d'une telle rébellion du haut de mes 7 ans ! MA première sensation de femme...

Et maintenant, j'en suis toujours là.

Enfin sentir un corps contre le mien. Dans le mien ! Ta peau naturellement chaude. Je sais, c'est cliché, mais je T'ai ressenti ainsi dès le vestibule franchi. Un noir qui allait amener un peu de couleur dans cette pénombre de vie : je théorise après coup, mais c'est ainsi que je prolonge le plaisir de ta rencontre. Les plaisirs...

ooo

Je vous interdis ! Non à quoi ça sert ? Nous avons été dépouillés et vous me demander de décrire comment j'ai pris mon pied !

Une pauvre lumière résiduelle d'on ne sait où, me laisser manger son ventre du regard. Un vrai ventre. Pas un plat qu'on nous vends à longueur de magazine de mode, de charme ou de tronçonneuses ! Un vrai avec ses plis, ses creux, ses poils et autres renflements et reliefs à m'affoler méchamment. Rond douillet et dodu, que même l'hyper cambrure de ses reins n'arrivait jamais vraiment à dégonfler. Mais Hélène à du ressentir ma sur-exitation contemplative. Elle aussi, voulait en profiter. En guerrière amazone elle est venue debout à l'aplomb de mon visage. ooo

Enfin ! Combler ce creux de vide en moi. Oui ! Cette petite place toujours laissé à l'autre. -Son homme, une copine, ce jouet, mes doigts, un inconnu-. T'inquiètes je t'utilisais juste pour étancher un peu mon volcan perso. Cette pulsion. J'avais le choix...

Certes, je vous pose questions et exige réponses détaillées. Mais je suis comme vous, et bien en peine de décrire ce genre de sensations. L'Amour. Seule, à deux ou à plusieurs, plus ou moins connu(s), n'a pas ses mots au fond d'un dico. Réduire ceci à des pénétrations suivit de démonstratifs orgasmes serait me réduire à un écorché dépliable et en couleur en annexe de fin d'étude en gynécologie clinicienne. Non ! Chevaucher toute une nuit l'éperon chaleur du jour, me laissera toujours quoi au petit matin. La seule variable que je puis décrire c'est l'éternelle question : me laisser aller ou faire mon amazone à visiter toutes ces furieuses contrées ?

C'est ma femme qui gérait, en fait. Je la redécouvre. La retrouve. Valérie commençait à partir. Elle commençait à faire la cloche en utilisant mon sexe comme battant.

ooo

Je me concentrais pour ne pas perdre le fil de mes pensées. Enfin Hélène me permet de la lécher. J'en ai de partout, sa mouille me baigne la bouche et je n'ai plus à me dévisser le cou pour en profiter. Je sens son sexe qui fait des vagues de spasmes comme quand elle va jouir. Yes !

Mais j'arrive le premier !

ooo

Au début, et passé la question de savoir si tu es bien dedans, tu prends tes marques et ton assurance. Oui, tu y es ! ...et tu te frayes un début de chemin. De moins en moins de « résistance ». Oui, tu prends plus d'élan, tu prends plus de recul, tu prends plus ton pied. Tu prends, tu donnes, tu trouves aussi ! Trop bonne la fille.

ooo

En tout cas que du plaisir ! Des plaisirs ! Mais le regret de la miss, quand même. D'ailleurs si vous la retrouvez, je veux bien que vous lui filiez mon number. Sérieux, je ne suis pas du style-genre à demander et tout et tout, mais là ce serait trop sympa de votre part, M'dame, s'teuplé...

Je ne sais pas pourquoi je vous dis tout ça. Je suis vidé, Vous me demandez des détails et des précisions que vous semblez déjà savoir. Mais je ne suis pas sûr que ça nous ramènera le collier de ma femme.

ooo

Avec la fille, ils ont tout fichu en l'air tout en nous dépouillant. Laissez moi finir ! Il est coupable ! Et faut juste retrouver la salope avec lui !

Oh !

Écoutez bien, Monsieur Martin :

ooo

Sur ce, Monsieur Martin : une « Bonne Année » chez-vous !

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