L'Espérou Chap.3

marivaudelle

-  oh oui, bien entendu, je me rappelle très bien cette randonnée. C'était comme une première.
Catherine me surprend avec une eau fraîche, presque froide.
Elle me mouille les cheveux.
Shampoing. Elle me masse le cuir chevelu.
Les yeux fermés, je rêve de ses mains. Ses mains à lui.
Je frissonne.
- L'eau met du temps à chauffer, désolée, ma chérie.
Passe-moi le flacon de savon.
Elle me savonne le dos, les fesses. Je me cambre malgré moi.
- Je te laisse te laver le reste, je connais ta pudeur !
- oui, je suis pudique, mais pas avec toi, tu connais tout de moi, comme je connais tout de toi.
Je me retourne vers elle, le flacon dans les mains.
J'en fais couler quelques gouttes, les yeux fermés, me savonne les épaules, les seins, le ventre.
Je sais que Catherine me regarde.
Reprenant un peu de savon, je passe une main entre mes cuisses, sur mon sexe.
Furieuse envie de me caresser, furieuse envie que ce soit lui qui me lave.
- Tu es belle, Marie, je comprends que tu puisses l'affoler. Continue, fais toi du bien.
Laisse-moi te regarder te caresser. Donne-toi du plaisir, cela me donne envie.
-Il est arrivé dans ma vie
Un beau matin de mélancolie
Il m'a rassuré de ses mots si doux
Moi ...qui ressassait mon passé encore flou
Il était là avec sa tendresse
Comme une légère caresse
Dans mon coeur il comblait
Ce vide qui m'emplissait.
En disant ces mots qui me font toujours mal, j'ai ouvert les yeux.
Catherine avait les yeux brillants. Tristes.
- Je ne comprendrai jamais pourquoi tu t'es entiché de ce type.
- Il habite à des milliers de désirs
Nous rejoindre fait partie de l'impossible
Un jour peut-être
Entendre son plaisir me sera possible
Il me retrouve silencieusement
Avec le murmure de son coeur
Un peu de bonheur
Dans cette vie où file le temps ...
Un mystère, te dis-je, ma Cath !
Il est arrivé dans ma vie
Un beau matin de mélancolie
Il m'a rassuré de ses mots si doux
Moi ...qui ressassait mon passé encore flou.
- Allez, finis de te laver, sortons de cette douche
Et ce sera mon tour de te sécher.
Ma main, comme un aimant, retourne entre mes cuisses.
De l'autre main, je lave mes fesses, ma caverne,
mes yeux dans ceux de Catherine.
- Je devine ce que tu fais, je devine ce que tu voudrais, là, maintenant.
Cela m'émeut terriblement et me trouble. Tu sais bien mon blocage.


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