L'esprit

dimir-na

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Je n'ai pas voulu de ce corps, il m'a pourtant supporté, je n'ai pas voulu qu'il m'abrite, il m'a pourtant feutré.

Mon cercueil a toujours été la vie, le sien, une histoire de rides.

Et voilà que le temps du temps revient.

L'espace d'un instant peut prendre tout le temps.

Va t-il comme moi, une bonne fois pour toute épouser l'avenir ? 

S'il savait que ne meurt jamais l'avenir, il ferait de ses rides, des plis.

Et puis le timbre serait la voix de la raison, et puis la raison serait l'enveloppe.

Oh bien sûr, il faudrait l'ouvrir, mais qui souhaite ne plus parler.

Mon corps m'a feutré, en lui j'y ai puisé le droit de tout écrire, avec son sang.

Haut c'est haut, les corps s'y perdent, bas c'est bas, ici-bas, les écrits les conservent.


                                                         Dimir-na



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