L'étreinte

       Elle m'a dit: « Vient mon beau Perdu, approche ne craint rien. Je vais te montrer la vie éclatante. T'apprendre à percevoir les tâches stroboscopes sous tes paupières fermées. L'œil écarquillé tu verras la beauté incandescente. 

Admire la brillance des copeaux de ferrailles, météorites hurlantes dans le paysage urbain. Ressens-tu déjà l'éclosion du soleil comprimé aux fonds de tes tripes ? »

      Elle était dangereusement corrosive, à manipuler avec des lunettes de protection. Un magma somnolant, craquelé par l'éveil des pulsions. Elle me précipita au milieu de la foule, inconnue. Nous effleurions les cabans de toute ces silhouettes sombres que nous ne connaîtrons jamais.

«  Écoute moi, maintenant, voici l'interrogation surprise de ton apprentissage. Pas de théorie, une épreuve pratique.

Laisse moi me glisser sous ton manteau, prêt de ton sexe. Laisse moi me sangler à ta peau, rapidement, avant que le trouble et l'intimidation ne s'éprennent de toi. Empiffre toi de moi jusqu'à l'oubli du bon sens, déraisonne toi par ma vision du Monde et de l'Instant. Croque avec moi le Big Bang ».

Magnifique. Non ?

Un corps en fusion ne réclamant qu'un support pour engloutir la Vie.

Mais, moi, j'emmerde ces tentatrices vulgaires nous exhibant leurs vérités infondées.

J'emmerde l'égoïsme irrationnel de tout ces Tentés faussement convaincus.

Je ne payerais pas le prix du grand saut de l'Innocence pour une petite mort fasciste.

J'exècre les ceintures explosives.