LETTRE À ÉLISE

Philippe Larue

C'est un signe!

Je viens de sortir d'une scéance d'hypnose surprenante. Tu sais bien comme je suis septique quand à ces thérapies. Et pourtant, en lisant cette lettre, tu seras perplexes. J'ai été architecte, dans une autre vie. Mais pas n'importe quel architecte, non. Celui de Louis XIV, en personne. C'est à sa demande que j'ai participé à la réalisation de Versailles. Oui, les plans des agrandissements, du Trianon et du Théâtre de la Reine sont de ma créativité. Je dois t'avouer que c'est émouvant de se retrouver face à un roi de tableaux! Mais, c'est un personnage arrogant, avide de guerres qui provoqua une crise financière considérable. Colbert lui suggérait de stopper cette dilapidation d'argents qui coûtait chère à l'État. Une vie très difficile à cette époque. Mais voilà, Molière et l'avare, que j'ai vu jouer dans le Théâtre de la Reine, m'a inspirée des idées révolutionnaires en architectures. 

La voiture prend trop de place à notre époque. La surface occupée par celle-ci, à Paris, représente un quart de la ville. Je concevrais des arches, et c'est ce qu'il faudrait, utiliser cet espace pour construire. Dans cette immense ville. Ainsi, l'espace aérien serait occupé par des logements. Prenons une avenue comme les Champs-Élysées. Sa longueur aérienne n'est pas utilisée. Mais on a construit des ponts de soupirs en pierre, sans rien d'autres. Pourquoi ne pas construire quelques arches, comme des arc-de-Triomphe ou des ponts urbains habitables? 

Et si différents lieux sont réalisés ainsi, la surface au sol resterait disponible pour les transports en commun, les pistes cyclables et autres moyens de transports. Au Danemark, ils ont bien construits des maisons cubiques. Et les poddlers en Hollande? L'espace aérien, maritime et fluvial sont des opportunités pour les grandes villes. Cela permet aussi les espaces verts. 

J'ai déjà dessiné des plans avant-gardistes, originaux et innovants en adéquations avec notre époque. Nous devons tout mettre en oeuvre pour la promotion de villes non-bruyantes. Le tout-électrique sans pollutions! Nous avons la technologie, l'intelligence pour y parvenir. La Seine fait quatorze kilomètres à l'intérieur de Paris. Des plates-formes pourraient y accueillir des maisons originales et innovantes qui se marieraient avec celles précédentes. C'est cette rencontre qui est une renaissance. 

Mille et un projets sont déjà créés, dessinés. Être un magicien d'OZ, voilà ce que Shakespeare aimait. Éblouir les générations. 

Je t'embrasse et au plaisir de te revoir lors de l'audition de l'Observatoire de la ville de Paris! 

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