Lettre à Elise.

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A toi qui aime tant les lois, à toi que je dessine du bout de mes doigts, à toi que ma raison appelle.

Ce sont les larmes aux yeux que je t'écris cette lettre, Élise.

C'est la voix tremblante que je suffoque les sanglots, secrets de mon âme.

Il faut que tu reviennes Élise. Il faut que tu reviennes, tes épaules où je dépose mes larmes ne sont plus là.

Et ça fait mal.

De ne plus se contrôler.

J'ai tant besoin d'y croire encore. J'ai tant besoin de toi.

Je te promets d'avancer, je te promets d'y arriver, je te promets de me battre au rythme de tes hanches.

Je sais que je ne suis pas une fille facile à apprivoiser, une fille facile à cerner, je sais bien que je t'ai déçu plus d'une fois, mais putain c'que j'ai besoin de toi.

Ô grande femme embellie par la loi, fais moi réciter du bout de mes lèvres, du bout de tes doigts, cette symphonie de Beethoven que je t'ai tant murmuré.

D'ailleurs, je suis en train de l'écouter, ta symphonie, celle qui m'a tant fait pleuré, celle sur laquelle j'ai tant ri, amadouée par l'alcool et autres dépendances que tu détestais lorsque de mes mains je les englobais de mon anormalité.

Tu n'as jamais aimé que je me rabaisse ainsi mais tu sais, depuis ton départ, cela est pire.

Je ne mérite même pas ton pardon. Je ne mérite plus rien de toi. Ni l'esquisse de tes faux sourires lorsque j'hurlais que je n'en pouvais plus, que je voulais seulement en finir avec la vie, avec moi-même.

Tu sais, loin de toi,moi je péris. Tu sais loin de toi, je n'ai plus goût à rien.

Ô ma tendre Élise, étreins moi. Une ultime fois, dans un ultime supplice, formons ensemble notre dernier souffle.

Ô ma douce Élise, apprends moi encore ce droit que tu as tant institué dans mon être mais que je n'ai jamais suivi, appris, écouté.

Tous ces conseils que tu m'as donné, je le reconnais, je ne les ai jamais appliqué.

Je t'aime Élise, de tout mon être, de toute la force qu'il me reste encore pour me battre.

Je t'aime tant, mon amie.

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