Lettre ouverte à une porte fermée

Lettre ouverte à une porte fermée.

J’ai commis des erreurs, je sais.
Est-ce que tu te souviens de la dernière chose que tu m’aies dite avant de me claquer la porte au nez ?
« Ton cœur est glacé, tu ne saurais pas aimer si on t’offrait l’amour sur un plateau »  

Je ne t’ai pas répondu, j'ai regardé ton visage baigné de larmes, ton mascara gâchant tes traits. Je suis resté là. Après un instant, tu as claqué la porte en me hurlant de ne plus jamais revenir.

J’ai balancé mon sac dans le coffre de ma voiture, j’ai passé mes nerfs sur le volant, puis finalement je t’ai maudit. Sans te mentir, j’ai dû passer plusieurs minutes assis là à t’insulter de tous les noms à voix basse.

Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que ce jour-là tu pètes les plombs. Peut-être parce que je n’aimais pas l’idée du mariage, mais ça tu le savais dès le départ. Tu connaissais ma vie.

Peut-être cette crise venait-elle du fait que je ne savais pas exprimer mes sentiments. Mais je te l’ai montré il me semble. Dans mes gestes, dans mes petit-déj que je t’amenais au lit. Dans mes sourires, dans mon regard...

Dans mes lasagnes. Qu'est-ce que les lasagnes foutent là ? Bordel, tu sais pourtant que je n’aime pas les lasagnes, je les faisais pour toi. Je te l’ai montré souvent à défaut de le dire, mais tu n’as pas su voir.

Les mots ne veulent rien dire, mon cœur. Les mots sont trop faciles. Mais c’est sans doute ce que tu voulais : la facilité.

Dans ce cas, tu as bien fait de me quitter. La vie n’est pas simple avec moi, j’ai trop de blessures que le temps a encore infectées. Je ne sais pas avouer ce que je ressens.

Si seulement tu avais pu ouvrir les yeux. Tu aurais sûrement vu que je brûlais pour toi.

Je t’aimais. Ça me semble facile à dire maintenant. Sûrement parce que tu ne le liras pas. Tu ne sauras jamais, il est trop tard.

Mais si tu l’avais su, est-ce que ça aurait changé quelque-chose ?

Est-ce que tu aurais voulu de l’animal blessé que j’étais, ou est-ce que tu avais décidé de mon sort en voyant ta sœur porter une robe blanche en sachant que je ne voulais pas de cela.

Au final, je me demande… est-ce que toi tu m’aimais ?

Tu savais le dire, toi. Tu le disais sans cesse.

Mais Les mots ne veulent rien dire, mon cœur.