LETTRE OUVERTE ET MON CUL AUSSI

Cher monsieur, 

Vous m'aviez conseillé une Pax Romana, un genre de pacte de non agression. Un traité de bienséance.

J'avais signé les yeux fermés, pensant naivement que la boucle serait bouclée et je négocierai le nouveau virage avec aisance et élégance.

Cependant, à force d'encaisser les coups en vache, les coups en traître, d'agglomérer dans ma tête des agissements peu dignes de quelqu'un qui se targue d'être droit dans ses bottes, je commence à douter de ma tranquillité future.

Je me suis donc forgé une carapace en titane renforcé à la pointe de diamant. 

Rassurez-vous, le diamant, ce n'est pas vous. Ce n'est pas une image à votre intention. 

Vous seriez plutôt du genre fangeux, bourbeux. Misérable. Emilezolesque.

Puisque la guerre ouverte des nerfs a commencé, je suis prêt aux débats houleux, aux enculages de mouche et éventuellement au mien puisqu'il vous tarde tant de me le mettre bien profond.

A cette éventualité, je suis allé à la pharmacie du coin. Et j'ai demandé dix tubes de vaseline. La fin prochaine de tout ce merdier justifie amplement les moyens.

Quitte à en prendre plein le cul, autant que ça se fasse rapido.

Le type à la caisse m'a demandé connement si j'aimais ça tant que ça.

Je lui ai répondu Certes mais avec douceur et amour, ce qui n'est manifestement pas dans vos cordes et depuis trop longtemps.

Pour faire court, je vous emmerde avec un début de haine dont vous n'avez pas idée.

PS : Au plaisir de ne vous revoir qu'en cas d'absolue nécessité, c'est-à-dire à toute fin utile pour moi.