L'heure

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L'heureL'heure est froide, les flammes vacillent sur leur mèches.Les bleus déclinent et la nuit tombe sur les âmes.Quand l'air se poudre de goutelettes, les lèvres se dessèchent,Les soupirs embrassent le silence anonyme des fenêtres,C'est l'empire du corps et de la nuit sans nom.Le charme des pointes, des courbes et des volutes fondDes arcanes naissants accrochent les paupièresLes herbes coulent en tapis profonds.Des ombres glissent là où l'horizon est devenu poussière.L'horloge s'obstine à compter.Perchés sur des échasses maigres, des rayons effrontés,Hasardent leurs couleurs dans les fossés obscursEt halent dans leurs  filets ces foules d'ailes que l'étéLaissera mourir avant d'ouvrir son envergure.Il pleut déjà.LasC'est dans cette encre unique de la nuit tombée, que les fureurs relâchent.Le froid au fond du coeur et sur le bord des doigts,Et que le souvenir qu'on repoussait bravacheRéclame sa demeure et redevient le roi,Roi piètre et étêté, mais sans le moindre doute.Dans les cours et les ruelles, les chats glissent sous les gouttes.Au fond de moi une femme pleure doucement.

L'heure


L'heure est froide, les flammes vacillent sur leur mèches.

Les bleus déclinent et la nuit tombe sur les âmes.

Quand l'air se poudre de goutelettes, les lèvres se dessèchent,

Les soupirs embrassent le silence anonyme des fenêtres,

C'est l'empire du corps et de la nuit sans nom.

Le charme des pointes, des courbes et des volutes fond

Des arcanes naissants accrochent les paupières

Les herbes coulent en tapis profonds.

Des ombres glissent là où l'horizon est devenu poussière.

L'horloge s'obstine à compter.


Perchés sur des échasses maigres, des rayons effrontés,

Hasardent leurs couleurs dans les fossés obscurs

Et halent dans leurs  filets ces foules d'ailes que l'été

Laissera mourir avant d'ouvrir son envergure.

Il pleut déjà.


Las

C'est dans cette encre unique de la nuit tombée, que les fureurs relâchent.

Le froid au fond du coeur et sur le bord des doigts,

Et que le souvenir qu'on repoussait bravache

Réclame sa demeure et redevient le roi,

Roi piètre, étêté, mais sans le moindre doute.


Dans les cours et les ruelles, les chats glissent sous les gouttes.

Au fond de moi une femme pleure doucement.

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