L'heure
line-cebee
L'heure
L'heure est froide, les flammes vacillent sur leur mèches.
Les bleus déclinent et la nuit tombe sur les âmes.
Quand l'air se poudre de goutelettes, les lèvres se dessèchent,
Les soupirs embrassent le silence anonyme des fenêtres,
C'est l'empire du corps et de la nuit sans nom.
Le charme des pointes, des courbes et des volutes fond
Des arcanes naissants accrochent les paupières
Les herbes coulent en tapis profonds.
Des ombres glissent là où l'horizon est devenu poussière.
L'horloge s'obstine à compter.
Perchés sur des échasses maigres, des rayons effrontés,
Hasardent leurs couleurs dans les fossés obscurs
Et halent dans leurs filets ces foules d'ailes que l'été
Laissera mourir avant d'ouvrir son envergure.
Il pleut déjà.
Las
C'est dans cette encre unique de la nuit tombée, que les fureurs relâchent.
Le froid au fond du coeur et sur le bord des doigts,
Et que le souvenir qu'on repoussait bravache
Réclame sa demeure et redevient le roi,
Roi piètre, étêté, mais sans le moindre doute.
Dans les cours et les ruelles, les chats glissent sous les gouttes.
Au fond de moi une femme pleure doucement.
Merci Stef, joli commentaire...
· Il y a environ 12 ans ·line-cebee
Merci Frédéric.
· Il y a environ 12 ans ·line-cebee
"La nuit ne sait pas qu'il fait noir".
· Il y a environ 12 ans ·Un très beau texte.
Frédéric Clément
OUI ! Et nos insomnies nous en disent quelque chose !!! Merci Nilo...
· Il y a environ 12 ans ·line-cebee
La nuit est complice de tout nos maux mais nos espoirs aussi. Bravo Line
· Il y a environ 12 ans ·nilo