L’HOMME QUI PÉTAIT(Version réservée à la francophonie)

René Kalfon

Il était une fois un homme qui pétait mais un homme qui pétait, ça ne fait pas une histoire, encore moins un roman dans le genre Guerre Et Paix, roman dont on ne peut, sans rire, sans rire sous cape, cape et d'épée évidemment, dire qu'il n'est guère épais.
 Il était une fois une fois un russe qui pétait, là, ça peut faire au moins d'un roman le début, autrement dit le commencement.
 On écrira ensuite que son épouse qu'on prénommera Constance, ne pouvant plus subir le nombre immense et en constante croissance de toutes ses flatulences, a décidé un jour d'en faire autant et que l'OTAN s'en est mêlé car on pouvait sentir la chose d'un bord à l'autre de l'Atlantique Nord.
 Et on intitulera le tout, non pas Autant En Emporte Le Vent,
car on l'a fait avant, et encore moins À La Recherche du Vent Perdu car les admirateurs de Marcel Proute feraient des bonds, et en arrière et en avant, criant : « Cessez ces calembours par trop nauséabonds» et le criant si fort qu'au bout du compte, on appellera le tout « La Guerre des Pets ».

Signaler ce texte