Libre

Partir, s'enfuir avec ses problèmes sur le dos comme une carapace trop lourde, comment dire certaines choses? Aller à la mer pour tout oublier, en montagne pour pleurer avec les pauvres sapins qui ne pousseront jamais, j'ai dans le coeur et dans la tête tout un attirail complexe, envie qu'on me parle, de manière désintéressée, juste pour le plaisir de parler. Retrouver ma paix, ma sérénité, au pied de la vierge qui compatit, que les pendules se remettent à l'heure d'elles-mêmes, les aiguilles s'entortillent dans ma tête, et j'ai mal. Arrêter tout, maudits portables, esprit maudit qui tourne et qui tourne sans cesse et trop vite, le soleil nous enferme dans nos pénombres, les enfants jouent avec les jets d'eau, heureux comme des papes.

Partir, s'enfuir avec ses problèmes sur le dos comme une carapace trop lourde, comment dire certaines choses? Qui sont les loups, qui sont les brebis dans ce monde qui flanche comme une mémoire trop pleine qui a besoin de se vider? Mon texte n'a rien d'original mais je l'écris quand même pour me retrouver car je suis fatiguée. Fatiguée de ce poids qui me pèse, m'alourdit encore, besoin d'évacuer des choses. Je sais que quelque part une amie m'aide comme elle peut, avec son amitié, toute l'affection qu'elle a pour moi. L'amour et ses différentes définitions et nuances... Je ne veux pas jouer au jeu du chat et de la souris, je veux qu'il soit loin de moi, que ma lourde carapace se détache et me permette d'être libre, libre.