L'image de ce rêve

lune-noire

" Il est dur de chasser le démon, lorsqu'il s'est déguisé en un ange des plus réels. Il est difficile de croire en la réalité, quand on vous a tissé des mensonges, qui vous convenaient"

     Ça y est. Il est minuit. La nuit est tombée.  Nuit noire et pleine. Je me retrouve seule, face à mes peines. Le silence bourdonne dans mes oreilles. J'entends plus rien. Rien que le sommeil qui m'appelle. Alors je ferme doucement les yeux, rêvant d'une nuit apaisante et reposante. Je plonge dans mes rêves, et parmi tous ceux-là, il y a cette image cinglante qui revient, encore, toujours, depuis cinq jours déjà.

     Nous sommes deux. Toi, moi. Je vois la foule autour de nous. Les gens qui ne nous regardent pas.  Ils font partis du décor, mais mon monde, c'est toi. Tu me dis des choses, que je ne saisis pas. Ça tourne en boucle, toujours les mêmes choses. Un rêve sans son. Alors, j'essaie de lire sur tes lèvres, mais je suis tellement attirée par elles, que j'en perds ma concentration.

     Et puis, tu me tiens la main. Tu serres très fort, ma main dans la tienne. Et tu parles encore. J'entends, cette fois. J'entends. Je comprends un "Je t'aime". Alors, nos regards fusent et je me sens presque voler. J'ai bien entendu, j'ai bien compris ces petits mots. Et puis tout bascule..

     Ça ressemble à une scène que je ne peux pas décrire. On est assis sur de géants tonneaux, loin des autres. J'entends de la musique, et je vois des gens danser. L'ambiance est à son maximum. Mais tout ce que je veux, moi, c'est que la caméra de mes rêves, rebascule sur nous. Et elle le fait. Elle me montre une scène sensuelle. Des baisers. Tes baisers. Tes mains dans mes cheveux. Ton souffle au creux de mon cou.

      Et tout s'intensifie, je ne sais plus où on est. Ni ce qu'on va faire, si ça va déraper. Je sais juste que j'ai l'impression d'être à toi. J'ai la sensation que tu m'appartiens. Et je te laisse encore descendre dans mon cou. Plus bas.

     Et d'un coup j'ouvre les yeux. Je suis désorientée. Je ne sais pas où je suis. Je te cherche et tu n'es pas là. T'es resté dans mes rêves. T'existes, en réalité, mais ce rêve n'est qu'un rêve. Un rêve à la frontière entre le cauchemar et le fantasme. Ça s'arrête toujours au même moment. Toujours à la même scène. Et il y a toujours ce coup de vent qui balaie tout. Qui me fait repartir dans la réalité. Qui me fait me sentir coupable de rêver encore de toi, alors que je suis censée avoir tourner la page, sur toi.

     J'ai peur de dormir, j'ai peur de mes rêves. Et à travers ces images, oui, j'ai peur d'être toujours aussi attachée à toi.

  • Lorsque l'esprit est au repos, l'inconscient prend le contrôle, alors les rêves viennent nous visiter.... là tout espoir peut se réaliser.... puis au réveil un peu sonné, la réalité refait surface... efface les désirs cachés au creux de notre esprit la nuit....

    · Il y a presque 8 ans ·
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    Maud Garnier

  • Etre attaché est parfois douloureux, mais ce peut être aussi le signe impalpable d'un certain plaisir, pour ne pas dire bonheur

    · Il y a presque 8 ans ·
    Cavalier

    menestrel75

    • Parfois être attaché, c'est magique. D'autres fois, quand on sait que c'est pas à double sens, c'est loin d'être magique..

      · Il y a presque 8 ans ·
      Largea

      lune-noire

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