L'insomniaque

nrik

Regarde-le, là, 
Coincé dans sa fatigue, entre deux insomnies, 
Il se retrouve passager du monde
Qui l'englobe.
Dans ses valises, il y a des cernes grosses comme des mensonges cyniques. 
L'ennuie qui coule dans sa gorge
Est chaud comme une journée de printemps, sans vent. 
Sur le bout de sa langue, il sent l'amertume des actes manqués.
La sauce piquante des îles qu'il ne verra jamais,
Commence à lui monter au nez.
Car pour voyager, il faut partir.
Alors il fait ce qu'il sait faire de moins pire, 
Il travaille à procrastiner,
Remettant à demain, les rêves qu'il aurait pu avoir cette nuit.

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