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Mémé à parfois, que dis-je souvent l'art de me mettre dans l'embarras et de chercher les ennuis…

L'autre jour, en balade, nous rencontrons dans la rue principale du village, le marquis de la Carriole du bois qui flotte.

Sapé comme un milord, Il se mirait dans la vitrine de la fleuriste et devait être content de son reflet car il se pavanait tel un coq dans un poulailler…

Il  sortait de chez le coiffeur car pas un cheveu ne bougeait. Mémé déteste le snobisme de cet homme et elle a toujours combattu l'intolérant religieux et fanatique qu'il est.

Donc, pour être bref, elle l'abomine… Et, au lieu de chuchoter à mon oreille ce qu'elle pense.

Elle a lancé bien haut et bien fort, pour que le marquis l'entende :

- «  A force de se regarder dans un miroir, le vaniteux y verra un jour le diable ! »

Le marquis s'est retourné, ses yeux brasillaient de colère…

J'ai bien cru que l'on allait en venir aux mains ou pourquoi pas qu'il allait la souffleter avec son gant et que j'allais devoir me battre en duel pour mémé…

Je n'en menais pas large…

C'est alors que mémé a sorti son arme secrète.

Le marquis menaçant, approchait très près de mémé qui ne s'est pas démontée, elle s'est contentée de sourire et a marmonné doucement mais distinctement :

 - « Adhémar! Tu dis un mot, un seul ! Tu fais un geste, un seul !  Et je raconte à tout le monde que tu as pissé au lit jusqu'à l'âge de 7 ans et tout cela à cause de ta mère ! »

Le marquis s'est arrêté net et a fait la plus belle volte qu'il pouvait à son âge !

- Mémé ! Comment tu l'as mouché ! Mais tu savais cela ? Tu l'appelles Adhémar en plus !

- J'ai été sa nounou pendant  dix ans. Tu as vu comme il a fait un beau demi-tour, la queue entre les jambes tout marquis qu'il est !

-…