L'opéra

aile68

Petites économies et grosses dépenses, laisser ses affaires au vestiaire, baisser le son et regarder les écureuils par la fenêtre. Dans le parc les feuilles volent au vent. Que dire, que faire face à la nature qui s'ennuie? Grisaille matinale, mettre un paravent entre l'extérieur et ma maison, accueillir l'ami qui vient d'entrer dans un rêve, le mien, avec un sourire radieux. Pluie, soleil, arc-en-ciel, toutes les couleurs du monde se mêlent entre elles comme des petites mains d'enfants. 

Boules dorées, assiettes des grands jours, petites boîtes à musiques, trouver le Graal, les reliques d'un saint disparu en Orient, en un Occident décrié, j'ai dans la main droite un sceptre en papier mâché, que du faux pour de vrai. Continuer la route avec du sable sous mes pieds, un désert en vérité, celui du Sahara ou de l'Arizona, mystérieux et silencieux.

Décrocher le gros lot, jeter du lest, de la poudre aux yeux. Quel est le vrai du faux? Poussifs, lascifs, se reprendre, se ressaisir, l'Amérique est le pays de la liberté, quelle liberté? Etre sérieux, être gai, mais intègre, et toujours vêtu comme à l'opéra, l'opéra.

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