L'oreiller et l'édredon
tolum
Dans un grand lit,
Au fond d’une ancienne et noble maison,
Arriva un oreiller tout neuf et bien garni.
Aussitôt, il s’en prit au vieil édredon
Qui s’étalait, la panse rebondie,
Dans sa housse défraîchie :
Eh, je vous plains, gros mollasson,
Avec votre mine de vieux chiffon !
Moi, je suis garanti
Ergonomique et anti-acarien,
Vous êtes décati
Et ne semblez plus bon à rien.
Mon maître sera heureux de me confier son front.,
A vous, il ne laisse que son bedon,
Et ses petons en roupillons.
Vos plumes sont fanées, depuis longtemps démodées,
Je vous préviens, on va bientôt vous jeter…
Le soir vint, la nuit tomba,
Le vieil homme se coucha,
Se tourna et retourna,
Se mettant à maugréer,
Tâtant longtemps l’oreiller,
Finalement il le jeta. :
« Félicité, ma chérie, s’il te plaît,
Rapporte-moi le polochon
Qui va si bien avec notre édredon,
Et qui met nos deux têtes à l’unisson. »
Belle(s) plume(s) ! Une histoire à dormir debout mais ces vers joliment couchés sur la toile (à matelas) conduisent à un dénouement qui ne manque pas de ressort.
· Il y a presque 13 ans ·Chris Toffans
Super! Enfin un peu d'humour dans ma journée!
· Il y a presque 13 ans ·yan--2