Lost, just lost.

marla

Essai plus ou moins fructueux. Merci de ne pas avoir le préjugé suivant: Les geishas ne sont pas des prostituées. ( Photographe: Onihide . Maiko Ayano hanamachi Pontocho)

Je marche, je marche dans un désert poucrave. J'me demande c'que j'fous là avant de soupirer. Y'a personne à trente kilomètres à la ronde et moi j'suis là à mater mes pompes. Elles sont jolies mes pompes, poussiéreuses de sable mais elles sont sympas. Elles ont dû me coûter bonbon! Et je continue à marcher vers "le droit devant".

J'ai un souvenir flou, une brume, un fragment de nuage. J'ai le souvenir d'être riche. Du moins de l'avoir été. J'ai des fragments de fêtes arrosées et de chèques exorbitants dans la tête.J'devais être un beau salaud.

Je me passe la main sur le visage, un peu désorienté. Putain! J'avais pas remarqué! J'ai une méchante coupure sur la joue. Et ça pisse le sang... Tiens j'ai une gourde. Je bois en espérant que c'est de l'eau salvatrice. Je n'arrive pas à identifier ce liquide mais je le bois.

Soudain une route apparaît sous mes pompes. Une voiture pourrie me passe à côté. Une femme la conduit, elle me crie un truc dans une langue que je ne connais pas, ou plus. Je lui cours après même si elle est en voiture. Étrangement je la rattrape et la voiture disparaît.

Elle est là, juste devant moi, me criant toujours des mots que je ne comprend pas. Elle me semble si délicieusement attirante... Elle est surement asiatique vu ses traits fins et ses yeux en amandes. Elle a l'air si douce...

Je me pince pour être sûr que je ne rêve pas. Mais je rêve. Je me réveille dans un brutal sursaut.

Je regarde mes chaussures lustrées, je touche ma joue, je n'ai que ma cicatrice familière et pas une coupure. Enfin je lève les yeux.

L'ange de mon rêve est là, devant moi. Elle fronce ses jolis sourcils si bien dessinés. Elle a l'air inquiète. Je m'approche d'elle en lui souriant. Elle se détend. Je crois que c'est une geisha, je suis au Japon et à Kyoto si je me rappelle bien. Et puis elle est tout comme. Et merde! Je l'aime je crois... J'attrape son joli visage de porcelaine et je l'embrasse. Elle se retire et cherche à s'enfuir, gênée. Mais c'est moi qui m'enfuis dans la nuit japonaise.

Elle s'appelait Katsumaru je crois. "Victoire parfaite" littéralement. De cette geisha il ne me reste que sa carte de visite parfumée légèrement. Et encore...

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