LULU et le voleurs de petites culottes

franek

aventures de Lulu petite fille détective

LULU ET LE VOLEUR DE PETITES CULOTTES

           Lulu, avec sa mère au super marché , s'ennuie au milieu des rayons sans soleil, un étalage de produits dont l'utilité lui semble parfois inutile. Arrive le passage au péage de la consommation, poussant le caddie , elles font la queue avec une patience contenue. Les yeux effleurant les têtes tentatrices des têtes de gondoles en rêvant de Venise caressent les douceurs sucrées proposées à la gourmandise des enfants gourmands. Soudain, Lulu, la cervelle baladeuse dans des horizons de nuages évadés dans des ailleurs improbables enregistre des mots entrant par effraction de son oreille distraite … Une dame imposante et imposée, juste derrière elle, signale à une commère du quartier:

-'' Je ne comprends rien de rien, le linge étendu sur le fil de mon jardin disparaît mystérieusement, hé oui, on me vole de la lingerie!'' Lulu jette un coup d'œil et reconnaît Madame Pichon, la voisine de sa grand mère. Sa curiosité congénitale prend aussitôt son envol sur des suppositions aléatoires!

         Un voleur de petites culottes rôde dans les parages Encore un mystère à résoudre! Sa sagacité en éveil, elle note tous les détails de cette conversation:

-'' Vous vous rendez compte, même en pleine journée, hop envolée le gant de toilette, et pourtant je surveille bien ma lessive! Tenez , l'autre jour , j'étais derrière ma fenêtre de cuisine et bien le temps que je retourne le gigot dans le four , hop une chaussette avait disparu!''. -'' Pas possible!''

-'' Si, si, comme je vous le dis et la nuit c'est encore pire, je tremble le matin en regardant dans le jardin et la nuit j'ai peur de sortir''.

Lulu a maintenant hâte de rentrer chez elle et de se mettre en chasse pour coincer ce chapardeur. Elle se presse pour décharger et ranger les courses au plus étonnement de sa mère. Une fois cette corvée terminée, elle se rue pour retrouver Memhet et l'enrôler dans cette nouvelle enquête. Elle rejoint Memhet en train de jouer au ballon sur le parking voisin avec ses copains, d'un geste discret et impératif elle l'attire dans un coin et lui raconte tout ce qu'elle sait sur l'affaire. Il faut y aller tout de suite pour examiner les lieux pour, bien sur comme à son habitude Memhet renâcle à quitter ses amis footeux mais devant l'air excité de Lulu il cède. Quelques rues plus tard les voilà devant la maison de Madame Pichon épiant le jardin par dessus le mur, il y a du linge sur le fil mais pas de voleur, l'après midi passe sans rien de nouveau. Lulu, soucieuse se voit mise en boîte par le garçon.

-'' Encore une de tes illumination, la mère Pichon a forcé sur le petit blanc ou elle débloque la vioque''.

-'' Mais non, je suis certaine qu'elle n'est pas maboule, et en plus elle ne picole pas, une vraie nonne, pas son genre''.

-'' Bon, assez de temps perdu, on se casse et je repars jouer au foot''.

-'' Si tu veux , et on revient cette nuit pour surveiller le jardin et pas de coup tordu, tu viens, hein?''.

-'' Mais mes parents ne vont pas vouloir me laisser sortir si tard''.

-'' Aucune importance tu fais le mur en sortant par la fenêtre dès qu'ils dorment''.      

     L'idée de passer une partie de la nuit dehors ne l'enchante guère mais laisser Lulu seule ne lui semble pas raisonnable, donc il viendra. Rendez-vous est pris pour la tombée de la nuit. L'ombre noie le paysage, le repas terminé Lulu monte dans sa chambre , elle guette le moment propice pour partir faire le guet et enfin pendre ce voleur en flagrant délit. Elle se glisse hors de la pièce et part sur le sentier de la guerre. Sur place, derrière le mur de clôture elle attend Memhet qui comme à son habitude est en retard! Avec sa lampe de poche elle balaie le jardinet, il a bien des vêtements sur le ''Tancarville'' au milieu de la pelouse. Un gant de toilette, deux bas, un panty se balancent dans le vent chaud de cette soirée estivale, l'appât est en place: Il suffit d'attendre le gredin. Memhet arrive essoufflé, tremblant et inquiet.

-'' Alors pas compliqué de sortir, tu arrives au bon moment tout est en place pour le coincer''

-'' Non j'ai pu m'échapper facilement mes parents sont invités chez des amis ils vont rentrés très tard ''

-'' Il n'y a plus qu'à surveiller le séchoir''

Les yeux rivés dans le rayon de clair de lune faisant éclairant le blanc du linge sur le fond noir de l'herbe, les deux enquêteurs trouvent le temps long et peu passionnant. Lulu a pris quelques bonbons avalés trop vite et l'orage gronde au loin, une brise légère fait danser le coton dans des figures compliquées. Rien ne se produit, les sens en éveil captent tous les sons, pas un bruit à part une chouette ululant en plainte lointaine. Le silence devient pesant, ils n'osent parler de peur d'être découverts. Au moindre craquement de branche, le roulement du TGV derrière la forêt ils sursautent, les nerfs tendus, l'angoisse s'insinue dans leur corps. Faire la ''planque'' devenait ennuyeux, la patience n'étant pas la vertu essentielle de LULU.

      Soudain une rafale vent brusque, les oblige à courber la tête, les feuilles frémissent avec fracas, quelques grosses gouttes s'éclatent sur le muret. Lulu relève la tête la première

-'' Zut, la petite culotte a disparue''

-'' Pas possible!! On ne l'a quittée des yeux à peine quelques secondes''

Il faut se rendre à l'évidence, elle n'est plus là, Lulu allume la lampe : Rien sur le gazon ni dans la haie.

-'' C'est un fantôme qui a fait le coup, je l'ai senti dans le vent, son souffle chaud, cette pression sur moi, allons-nous en ceci est dangereux''

-'' Arrêtes de dire des bêtises, les fantômes n'existent pas, ce sont des histoires de bonnes femmes, tu as la trouille, c'est tout''

En effet, Memhet tremble et articule avec difficulté, la bouche ouverte sur des mots qui ne s'évade plus de sa bouche, les yeux exorbités et la langue pendante.

-'' Non j'ai pas les jetons, je te dis que seul un fantôme a pu faire ça''

Lulu, elle, réfléchit, scrute les environs mais rien n'a changé, pas de branches cassées dans les troènes, pas de marques de pas dans le jardinet: Rien! Elle en conclue qu'un mystère inexplicable vient de se produire, mystère qu'elle va se charger de résoudre mais pas cette nuit, le voleur ne reviendra plus. Voyant la tête de Memhet, sa peur à fleur de peau elle propose de rentrer se coucher et on verra demain. Le fantôme ne perd rien à attendre, elle l'aura, un jour ou une nuit, elle l'aura! Memhet n'attend et courre déjà devant. Quel froussard pense Lulu.

       Le lendemain, Lulu repasse devant le pavillon de madame Pichon, pas de linge sur le séchoir, aurait-t-elle décidé de ne plus l'étendre dans son jardin? Mais alors comment faire pour régler ce mystère? Plus possible d'épier la nuit, Memhet avec sa phobie des ectoplasmes refusait de planquer le soir. Lulu tournait et retournait dans sa tête ce phénomène bizarre. Qui dérobait si facilement la lessive de la mère Pichon? Elle rageait de n'avoir aucune piste, aucun indice, rien. Tenace néanmoins elle continuait de jeter un œil inquisiteur à chaque passage devant la maison. Lulu, sous le soleil printanier promène son petit chien, un adorable toutou doux comme un nounours , passant un peu par hasard devant le pavillon, voit à nouveau les dessous de Madame Pichon qui volent au vent tiède au soleil de mai. Aussitôt se réveille en elle ce désir d'élucider cette affaire, instinctivement elle mémorise les dentelles: Une culotte rose, des chaussettes bleues, un corsage vert pomme, et une lavette en microfibre violette.

-''N'a pas beaucoup de goût cette dame'' pensât-elle. Les engrenages de déduction s'étaient remis à tourner sans son crâne, le chapardeur était-il toujours dans les parages?

        Au retour elle prend la direction de la rue, sans se rendre compte, menant vers le lieu du larcin. Le chien tire sur la laisse ce qui lui fait relever ses yeux tournés vers le jardinet. Au loin un chat noir traverse le chemin tenant dans ses babines une drôle de chose. Intriguée elle suit Arsouille le chien qui lui aussi a remarqué le matou et sa proie. Elle le reconnaît maintenant, un des chats de madame Bruchet, l'institutrice, et tout s'éclaire:

  Ce n'est pas un oiseau qui pend entre ses dent mais la lavette violette, le voleur est le chat pas un fantôme, elle va pouvoir mettre Memhet en boite. Toute joyeuse de pouvoir faite une blague contre ce froussard, elle cours chercher son cousin.

     Tigery le 17 Septembre 2015 ( Nouvelles)

  • Vraiment excellentissime ! Faut que tu le dises à Claire car on va toutes les poster sur Voyagination ! J'me suis bien marrée surtout que, si mes souvenirs sont bons, il y a une part de vérité dans ton récit ! Comme quoi la réalité dépasse souvent la fiction ! CHAPEAU A RAS DE TERRE Frangrin ! Bravoo ! je te l'ai déjà dit mais vaut mieux deux fois qu'une alors bisous et douce nuit loin de tout ennui ! à bientôt !!

    · Il y a environ 8 ans ·
    Epo avatar

    Christine Millot Conte

    • la vérité dans l'action du chat , merci Epo , dès que je récupère un peu de temps perdu je le ôste sur Voyagination

      · Il y a environ 8 ans ·
      Mariage marie   laudin  585  orig

      franek

  • C'était le chat le coupable ! Très mignon votre histoire franek ! Une histoire pour les enfants que j'ai pourtant dévorée ! Il y a toujours un enfant qui sommeille en nous, n'est-ce pas ?

    · Il y a environ 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • merci pour cette lecture faire dans le cadre d'un atelier (chose que je fais rarement) mais à la base elle est réelle et oui nous sommes tous de grands enfants!

      · Il y a environ 8 ans ·
      Mariage marie   laudin  585  orig

      franek

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