Voici éclos le temps vert, déjà ou enfin ; selon qu'on affectionne les frimas et les verglas, les pas fuyants dans les pièges de neiges et les bols fumants au coin des tables chaudes, dans les maisons recueillies en l'arc doux des lumières feutrées ; selon que l'on s'enflamme aux ondes des chaleurs, tapies encore sous les feuillages naissants, les foules des pétales craquants, composant sous les pas les mélodies périssables des floraisons meurtries. La rue est vide, tout juste de glycines et de lilas embaumée. Au loin, se devine le lourd feulement des autoroutes, l'écoulement continu, sans stase, dans la veine à ciel ouvert creusée entre les cités. Mais ici, dans la ville comme évacuée, nul bruit, nulle présence. A peine l'écorchure entraperçue, tracée de la pointe de l'aile par une hirondelle à voix de Cassandre.
Mots ciselés, comme toujours, et l'on aspire l'air embaumé de lilas, et l'on admire la glycine violette. Et l'on écoute le silence bienvenu de la rue...
Merci Louve, d'apprécier toujours ma modeste prose
· Il y a environ 5 ans ·Christian Lemoine
Mots ciselés, comme toujours, et l'on aspire l'air embaumé de lilas, et l'on admire la glycine violette. Et l'on écoute le silence bienvenu de la rue...
· Il y a environ 5 ans ·Louve
Aile68 : Merci
· Il y a environ 5 ans ·Christian Lemoine
Très bien écrit!
· Il y a environ 5 ans ·aile68