Ma Madeleine, mon gâteau d'amour.

Elle ouvrait les yeux, réveillée par les rayons du soleil qui pénétraient dans la pièce. La poussière volait entre les faisceaux de lumière. Elle refermait les yeux quelques temps. Le temps de sentir l'odeur du lait chaud qui émanait d'une autre pièce. Elle se levait doucement. Enfilait un tee-shirt. Ouvrait la petite porte de la chambre, marchait dans le couloir couleur cuivre et entrait dans la cusine. Un festival de merveilles s'offrait à elle. Une clarté éclatante, le bruit des légumes  qui cuisent dans une casserole, l'odeur de nourriture faite avec soin et amour, la toile cirée qui brille, les insectes qui volent, les cuillères qui s'entrechoquent, et elle, de dos. Elle l'entend arriver. Se retourne et sourit. D'un sourire radieux, d'un sourire d'amour, de plaisir, de joie, de bienveillance. Elles s'embrassent. Deux gros baisers, un bonjour. Le temps s'arrête dans cette atmosphère de bonheur, la beauté d'une seconde d'éternité, l'image d'une grand-mère qui sert dans ses bras sa petite fille. Le temps s'arrête sur la toile cirée. On n'entend plus les mouches voler. Et cette question "Tu as bien dormis?".

Je voudrais encore vivre le bonheur avec toi. Tu me manques tellement.