Ma mémoire a valsé.

mamselle-bulle

Je n'sais plus écrire, je n'sais plus parler, je n'ai plus d'souvenirs, ma mémoire a valsé.

Valsé dans le décor, en me voyant chialer, depuis je n'parle plus, je ne fais que gueuler.

Gueuler ma souffrance pour vous la mettre en face.

Et disparaître le temps que la douleur s'efface.

Que s'efface la peur, qu'on éclaire l'horizon.

L'horizon de malheur où il ne fait jamais bon.

Dans un Bon de dix mètres qui me réveillent chaque nuit.

Nuits de cauchemar qui s'achèvent dans les cris.

Cris d'espoir, cris du cœur, qui me ramènent ici.

Ici, ça me fait peur, c'est trop sombre, trop flippant .

Flippant sur la route en reprenant d'l'élan.

L'élan pour m'envoler, mais pas trop longtemps.

Longtemps ça blesserait trop ceux qui m'attendent.

Attendent en m'assurant qu'ils vont pas me lâcher.

Lâcher pour que je retrouve la force et l'espoir.

D'un espoir sans limite qui me ferait sourire.

Un sourire véritable et pas juste fissuré.

Fissuré jusque dans mon âme et qui part de mes pieds.

Mes pieds qui trébuchent et mes jambes qui vacillent.

Vacillent sous un poid qui devient bien trop lourd.

Lourd de conséquence et de peines inavouées.

Inavouées par peur de vous rendre tous inquiets.

Inquiets de me voir, à ce point m'écrouler.

M'écrouler sur le sol sans trop savoir comment.

Comment je parviens à chaque fois me relever.

Me relever toujours, mais avec moins de force.

Forcée de constater que seul l'amour me porte.

Porte dans ses bras mon corps de pantin.

Pantin désarticulé usé par le chagrin.

Un chagrin sans limite, un chagrin pour la vie.

[ "Je n'sais plus écrire, je n'sais plus parler, je n'ai plus d'souvenirs, ma mémoire a valsé. Valsé dans le décor, en me voyant chialer, depuis je n'parle plus, je ne fais que gueuler. "  ]

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