Ma table pour écrire.

Je dispose d'un bureau meublé d'une table et d'une chaise,d'un fauteuil et d'un lit une place,d'une bibiothèque qui abrite mes maîtres,et d'un téléviseur.Presqu'un idéal pour écrire :la table et la chaise pour travailler,un fauteuil pour réfléchir ou rêvasser avant d'écrire.Il y a même un ordinateur pour les recherches.Mais,j'écris au stylo.

En fait,ce bureau, que je pourrais organiser pour l'écriture,m'empêche d'écrire.La table n'est pas accessible,car l'ordinateur et les fournitures posées dessus l'encombrent.Le fauteuil est surchargé de vieux vêtements empilés.Le ranger pour s'y installer est au-dessus de mes forces.J'occupe le lit,pour regarder la télévision,pas pour écrire.La désorganisation de mon bureau démontre au fond que je n'ai pas envie d'écrire ou que je n'en suis pas digne…Ne pas commencer pour ne pas être déçu.

La table sur laquelle j'écris,ce sont les tables des ateliers d'écriture,longues tables blanches ou noires où nous nous retrouvons avec des auteurs toujours intéressants.C'est quelquefois la table d'un café ou la terrasse de notre chambre de vacances à l'heure de la sieste.Dilettante ;

Quelquefois,c'est le lit,la nuit,où j'écris quand rien ne bruit.Ou alors,le rêve :se réveiller à moitié,en pleine nuit,après un rêve marquant,se dire qu'il faut se lever tout de suite parce que le papier et le stylo sont hors de portée et qu'il faut écrire tout de suite,parce que si je me rendors,je vais tout oublier.Se lever finalement,au bout d'une heure,deux heures,noter l'essentiel pour le fixer.Ecrire tout de suite le matin et se dire qu'on ne s'était pas trompé.
En l'état donc,je n'ai pas de point fixe pour écrire,mais ma force est de me dire à chaque fois que je vois une table,que je peux y écrire.