Macron, magne

petisaintleu

Il est totalement faux de qualifier notre président de jupitérien. Celui-ci était un dieu romain et, au vu de nos relations tendues avec nos voisins cisalpins (et pines), il est peu probable qu'ils se reconnaissent dans la Macronie.

Pour ma part, je le qualifierais de carolingien. En effet, au haut Moyen Âge, une Marche était un fief permettant de protéger les frontières de l'Empire contre les invasions. De nos jours, nous en retrouvons quelques traces comme celle de Hongrie remise récemment au goût du jour. Viktor Orban s'est lui-même mis au Ban de l'Europe, ce terme désignant le commandant militaire de ces territoires en Europe centrale. C'est d'ailleurs amusant dans la mesure où les Hongrois sont eux-mêmes issus des Magyars originaires d'Asie centrale qui débarquèrent en Panonie au IXe siècle.

Plus tard, on parlera de marquisat qui formera une partie de la noblesse de cour et de ses intrigants. Les marquis montèrent à Versailles, méprisant dès lors la petite aristocratie provinciale. Quant aux marquises, telles la Montespan ou la Pompadour, elles grimpèrent aux rideaux des alcôves royales.

Mais revenons à Charlemagne. Un autre indice de cette filiation concerne les Rois fainéants, les derniers des Mérovingiens. Contrairement à  l'imagerie populaire, ils ne passaient pas leur temps vautrés à se baffrer. Il faut littéralement le comprendre par « Fait néant ». Devant leur inertie à ne prendre aucune décision, ils furent évincés par les Maires du Palais, dont une de leurs fonctions consistait à gérer la fortune des souverains, des ministres de l'Economie en quelque sorte... Pépin le bref, le père de Charlemagne, sera proclamé monarque en 751.

Un dernier élément troublant. On sait que notre président aime les symboles historiques. Sa visite le 6 novembre en Lorraine était-elle réellement une volonté d'honorer les Poilus ? De mon côté, j'y verrais la commémoration des 1175 ans du traité de Verdun, marquant le démantèlement de l'Empire carolingien et l'embryon de ce qui deviendra la France et l'Allemagne.

Cependant, n'oublions pas qu'il existait une Marche de Bretagne et que l'armée du roi Nominoë puis de son fils Erispoë écrasa à deux reprises les troupes franques de Charles le chauve.

Il faut toujours retenir les leçons de l'histoire.

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