Mademoiselle

acrostiche

Mademoiselle,

Ces quelques lignes afin de vous exprimer mon plus profond respect pour votre classe naturelle et vos écrits fabuleux.
Oui, vous surpassez bien des gueuses ici bas et vos yeux presque clos sont aussi lumineux et profonds que la nuit noire est silencieuse..
Vous me devancez, oui.

En effet, mes yeux, que le ciel ombrageux d'un hiver interminable ont rendu gris et qui, le printemps arrivant, se mélangeront d'un bleu mélancolique et violent, ne sont rien face à votre puissante et inénarrable élégance...

Votre verve n'a d'égale que la mienne dans mes plus belles envolées, c'est dire..
Votre musique me chuchote d'un air lascif des accords majeurs et votre portée m'emporte...
Désarmez-moi encore de votre sourire délicat qui poignarde sans fin mon estomac avide de vos baisers..
Et votre bouche si joliment ourlée est une invitation aimantée..
Vos cruelles absences ne sont que le reflet de votre envie effrénée et de votre soif de me boire.

Trinquons ma mie (une fois n'est pas coutume !) et levons nos verres, élevons nos vers : nos rimes n'en seront que plus claires.
Sauvage douceur sensuelle, votre indicible aura m'encercle et m'étreindra peut-être un jour...Et lorsque nos hanches enfin se frôleront, se cogneront, l'étincelle de nos souffles rapides rythmera le va et vient infini de notre foudroyant désir..

A la revoyure ma chair belle et tendre et sachez que mon départ imminent me pousse à vous faire part cette nuit de mon désir jusqu'alors inavoué, de mes songes les plus rares, mes baisers les plus chastes et mes pensées les plus osées...
Comme une alternance de douceur et de brutalité à la gloire de votre beauté.

Mes hommages les plus secrets, ma muse charmante.
Bien à vous.
Votre sauvage.

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