Marcus Miller

chloe-n

Un bassiste discret bourré de talents.

C'est ce qu'on appelle un enfant qui a baigné dans la musique. Fils d'un enseignant, organiste, qui joue du piano à ses heures perdues, un cousin, Wynton Kelly, pianiste qui a accompagné Miles Davis dans les années 50, Marcus Miller a suivi le parcours de ses aînés.

Né le 14 juin 1959 à Brooklyn (USA), Marcus s'initie très jeune à la musique, il deviendra un multi-instrumentaliste hors pair.

A 10 ans, il s'essaye à l'orgue comme son père, et au saxophone. Quatre ans plus tard, autodidacte, il joue du piano, de la clarinette et jette son dévolu sur la basse. Il écrit également des chansons.

Doué me diriez-vous ? Oui. A 15 ans, il décroche son premier contrat en tant que bassiste et choriste dans l'orchestre de New-York City Club, le Harlem River Drive. Le week-end, le jeune Marcus se parfait en se joignant à des musiciens qui font des bœufs dans les parcs de la ville. Quelques mois plus tard, il remporte une audition pour jouer avec la flûtiste de jazz, Bobbi Humphrey.

Parallèlement, il en profite pour envoyer à Lonnie Liston Smith des compositions personnelles, qui figureront sur l'album Smith Love Land du jazzman. Après un an en compagnie de Bobbi Humphrey, Marcus part en tournée avec Lenny White, batteur de jazz, qui ajoute des compositions de sa nouvelle recrue à son répertoire.

De retour à New-York, Marcus se consacre essentiellement à des enregistrements en studio avec Miles Davis, Aretha Franklin ou Elton John.

En 1979, le bassiste rencontre sur le plateau du Saturday Night Live le saxophoniste David Sanborn. Ce dernier, sur le point d'entrer en studio, s'associe à Marcus qui lui donne quelques compositions qui figureront sur l'album du saxophoniste, Voyeur.

Dans les années 80, Marcus jongle entre sa casquette de producteur et de musicien.

Peu de temps après, Marcus sort son premier album en solo, Suddenlly. Cinq ans plus tard, il retrouve Miles Davis. Le bassiste compose et produit un album entier pour son ami trompettiste, Tutu.

Marcus reprend sa carrière en solo en sortant The Sun Don't Lie puis deux ans plus tard, Tales. En 2001, un nouvel album, M2 où il s'entoure de grands artistes du jazz tels que Kenny Garett, Maceo Parker, Wayne Shorter, saxophonistes, Fred Wesley, tromboniste, et du pianiste, Herbie Hancock.

Marcus entame une tournée mondiale où il enchaîne des salles de toutes tailles et festivals.

En 2005, il sort Silver Rain, un album de reprises où l'on peut trouver du Stevie Wonder, du Jimi Hendrix, du Prince, du Duke Ellington et même du Beethoven. Se joint à lui, Eric Clapton sur le titre éponyme de l'album.

Marcus Miller crée un trio avec deux autres bassistes de jazz : Stanley Clarke et Victor Wooten qui s'intitule S.M.V. Le trio sort en 2008 Thunder.


Tout comme Miles Davis avec lui, Marcus Miller repère et donne l'opportunité à de jeunes musiciens de travailler avec lui. Lors d'une représentation donnée en 2010 à Paris, entouré de jeunes talents, le concert unique se transforme… en tournée mondiale.

En avril 2015, il débutera une tournée qui débutera en France.


L'homme au chapeau qui a apposé son talent et son nom sur plus de 500 albums et travaillé avec les plus grands, tous styles confondus : Miles Davis, Eric Clapton, George Benson, Jay Z, Claude Nougaro, Paul Simon, Chakakhan, Dizzy Gillespie, Maria Carey, Luther Vandross, Al Jarreau, Snoop Dog,… a été nommé artiste de l'Unesco pour la Paix en 2013.


Marcus Miller nous prouve par son immense talent que le jazz n'est pas désuet mais une musique qui peut se conjuguer à d'autres styles.

  • Un sacré bassiste. J'avais bien aimé l'album de Sanborn, Voyeur. Tiens, faudrait que j'écoute ce que Miller a fait récemment. Merci pour cet article

    · Il y a presque 10 ans ·
    La sc%c3%a8ne rock

    Philippe Cuxac

    • Merci pour ton retour ! "Silver Rain" est assez... surprenant

      · Il y a presque 10 ans ·
      Au rayon des livres

      chloe-n

    • M'en vais même l'écouter de suite. Je te dirai ce que j'en pense.

      · Il y a presque 10 ans ·
      La sc%c3%a8ne rock

      Philippe Cuxac

    • Oui effectivement, c'est surprenant. Super technique (trop ?), je trouve que c'est un peu "froid", pas assez organique pour moi, comme pas mal de prod' jazz rock du reste. J"aime beaucoup sa relecture du Frankenstein d'Edgar Winter par contre. Merci pour la découverte en tout cas.

      · Il y a presque 10 ans ·
      La sc%c3%a8ne rock

      Philippe Cuxac

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