Mare stigmata
uriko
Marche avec conviction sur le sable de ta vie.
Monte petit à petit un château fort.
Grain par grain, tu créeras l’avenir, le tien.
L’avenir de cette vie que tu crois dérisoire.
Ne pleure pas quand une vague déferlante
Et cruelle détruira ton œuvre d’une vie.
Ne sois pas déçu. Ne fais pas couler
Tes larmes de sel sur tes joues colorées
Par le froid qui transperce ta peau diaphane.
Agenouille toi de nouveau sur cette plage silencieuse.
Cris ta rage et ta peur, ton amour et ta haine
A la face de cette mer qui sac et ressac.
Et de tes mains tremblantes et malhabiles,
Recommence. Poignée après poignée. Jour après jour.
Mois après mois. Année après année. Une vie.
Et quand le soleil se couchera pour de bon,
A l’horizon de ton âme, mon Amour, mon Ange,
Souris. Remercie. Réchauffes toi et prie.
Prie les rayons rougeoyant qui caressent
L’épiderme hérissé de ton corps fripé par l’eau.
Allonges toi doucement. Respire l’air embaumé de sel et
De sable blancs comme la toute première neige.
Fixe le ciel de tes yeux clos et rougis de pleurs.
Une fin. Un début. Un château.
Rien ne finit. Tout commence. L’oubli n’existe pas.
Plein de vie.
· Il y a plus de 13 ans ·Marcel Alalof
Merci ^^
· Il y a plus de 13 ans ·uriko
J'ai été fascinée du début jusqu'à la fin. Et cette dernière phrase "l'oubli n'existe pas" m'a juste hypnotisée. En bien ou en mal, j'ai été émue, en tout cas ça a marché. J'aime.
· Il y a plus de 13 ans ·Juliet