Marguerite

"Marguerite est un nom propre, une fleur, une baie, un cours d'eau, une musique répétitive, un personnage de fiction, mon plus célèbre roman, mon amoureuse, ma bien aimée."

Un prénom de dix lettres,un être.
Marguerite c'est un corps ciselé,un cou courbé, des jambes élancées, un teint rosé, un regard embué,des cheveux charbonnés,des lèvres ourlées,des sentiments cendrés,un coeur abîmé.

Son corps est une sculpture de déesse, il a la morphologie d'une maitresse.
Son visage candide trahit son corps affriolant, c'est une sainte attirante, une ingénue séduisante, elle est tout ce qu'il y'a d'attisant.
Sa peau est un sable fin et doré surlequel j'aimerais me prélasser chaque matinée, même ses grains de beauté sont minitieusement déposés.
Son regard est un océan déchaîné oú même les pêcheurs les plus expérimentés n'auraient pas pu y naviguer.
Il crie détresse, il est sous l'ivresse.

Cette nymphe est aussi pétillante que l'ancolie après un hiver de mélancolie, elle crée plusieurs torticolis.

En dehors de sa beauté fatale, cette divinité est intelligente, cynique et aussi futée qu'un renard, les ruses doivent être son sacerdoce.
Son cerveau est un champs de savoir, ses neurones rien que des coquelicots qui enjolivent le paysage.
Elle laboure le sarcasme et l'ironie, ses paroles ne sont pas toujours tendres, mais je joue la sourde oreille, l'amour cause la surdité.
Marguerite a des étoiles pleins la tête, toujours prête à faire la fête pour oublier ses misères et sa vie qui vire au calvaire.
Cette fille est une allumeuse qui s'enflamme, une pie au ramage d'hirondelle , une tigresse aussi douce qu'un chaton, un démon au visage angélique, le mal habillé en bien, un mensonge véridique, un paradoxe dans toute sa splendeur.

"Marguerite est un nom propre, une fleur, une baie, un cours d'eau, une musique répétitive, un personnage de fiction, mon plus célèbre roman, mon amoureuse, ma bien aimée."

C'est la houle qui engrosse mon existence, la foudre qui zébre mon coeur à coup de boum boum.
C'est le verre de vodka ou de tequila qui alcoolise mon existence, l'épice qui asaisonne ma vie.
C'est la symphonie qui rythme mon coeur, une mélodie où piano et violon s'échangent des notes lors d"une farandole.

Marguerite c'est des nuit fauves qui décoiffent votre esprit, des baisers fougeux qui déshabillent la raison petit à petit, des caresses de maitresse, des cris de détresse.
Ses feulements sont ceux d'un ciel enragé par la foudre du passé.

Elle est le tsunami qui a ravagé mon coeur, le séisme qui fait trembler mes côtes, la météorite qui mena mes déboires à l'extinction, la tempête qui rythme mon existence, l'avalanche de neige qui chamboula ma monotonie, cette fille représente toutes les catasphores naturelles.

"Marguerite est un nom propre, une fleur, une baie, un cours d'eau, une musique répétitive, un personnage de fiction, mon plus célèbre roman, mon amoureuse, ma bien aimée."

Mon palais s'emballe rien qu'au moelleux de ses mots et au fondant de ses yeux.
Les vagues qui valsent dans son globe submergent mon esprit, larguant toute ma rancoeur aux amarres, ancrant mon bonheur aux creux de ces iris.
Je voudrais l'enlacer, ancrer son doux parfum dans mes draps et dévaster cette peau frêle de tendres baisers.
Son amour ponctue mon existence, entre points, tirets, guillemmets et virgules j'ai des hauts le coeur et des boum boum à toute heure.
Sniffer l'amour rend fou, ça hypnotise, déraille, provoque une addiction incurable, un bonheur inégal.
Je l'aime follement, éperduement, profondément, à en perdre la raison, à m'en griller les électrons.

Je l'aime à en crever, à en dénuder le ciel, à en dégraffer la constellation de pégase rien que pour lui offrir une étoile.
Je l'aime aisément, simplement, sans métaphores.

Il est minuit et quelques poussières, le bitume fait la cours à la lune tandis que j'essaye de prendre leçon des tourtereaux qui se lancent des étoiles à des années lumières pour oser enfin lui annoncer ma flamme.