Marie

Valentin Guibal

Alexandre regarda les phares du taxi s'éloignant peu à peu avec cette femme qu'il ne connut qu'un soir mais qui le marqua à jamais...
Cette femme qu'il rencontra plutôt dans la soirée après une journée plutôt banale à première vue. C'était un vendredi, en hiver. Alexandre se levait chaque matin à 7 heures pour aller travailler dans une maison de retraite à quelques minutes de chez lui. Dés les premières sonneries du réveil, il éteignit celui-ci, il n'avait pas l'envie de se lever pour aller travailler ou pour que ce soit d'autre. Il n'avait goût à rien aujourd'hui, tellement qu'il ne prit le temps de prendre son déjeuner et partit le ventre vide à son travail.
Il arriva à la maison de retraite vers 8h, il avait le temps de papoter quelques minutes avec ses collègues autour d'un café dans la salle de repos avant d'attaquer à 8h30. Il parlait à une amie, se plaignant de sa routine.

- Qu'est-ce qu'on se fait chier dans la vie, tu ne trouves pas ? Dit-il.

- Tout dépend des jours mais c'est vrai qu'on ne s'amuse pas tous les jours, surtout pas ici ! Dit-elle en riant.
Mais la discussion fut coupée court quand le bip d'un infirmier retentit dans la pièce, c'était souvent mauvais signe et ça n'a pas loupé.
- C'est Madame Doulcier ! Elle est entrain de décompenser, sa tension est très basse et son rythme cardiaque est faible et irrégulier ! Cria une aide-soignante qui c'était précipitée dans la salle de repos.

Alexandre se dirigea alors dans la chambre de cette dame, il n'était ni médecin ni infirmier. Il travaillait ici en tant qu'homme d'entretien mais il avait tissé des liens avec quelques patients dont cette dame. Arrivé à la chambre, il resta en arrière pour laisser travailler le médecin et l'infirmier. Il ne la reconnaissait presque pas, elle qui avait toujours le sourire et un teint plutôt rose, elle était blanche avec les yeux qui peiné à rester ouvert. Mais elle reconnu Alexandre au loin et lui fit signe de venir.

- Vous savez... J'ai toujours été quelqu'un d'heureuse, j'ai eu une belle vie et je suis prête à partir... Mais même si mon mari que j'aimais plus que tout était un homme bon... Je me souviens d'un homme que j'avais rencontré un soir d'été dans une fête. Il était beau, drôle et très charmeur. Le genre d'homme à faire tomber toutes les femmes...
Elle s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle avant de continuer.
- C'était une belle soirée, un de mes meilleurs souvenirs. C'est le genre de chose qu'on ne vit qu'une seule fois.
Juste après ces paroles, elle ferma les yeux et son cœur s'arrêta. Le médecin poussa Alexandre afin de commencer la réanimation. Celui resté perplexe sur les dernières paroles de cette dame, il ne comprenait pas où elle voulait en venir et pourquoi lui dire ça à lui ?
Elle fut annoncée, quelques minutes plus tard, décédée par le médecin. Sa famille venant chercher le corps dans la journée. Quelques choses qui était presque normal dans une maison de retraite, quelques choses qui n'était pas nouveau aux employés mais qui laissa Alexandre plutôt plongé dans ses pensées pour le reste de la journée.
Mais il fut sortit de celle-ci par la sonnerie de son téléphone, c'était Thomas, son meilleur ami qu'il l'appelait.
- Oh l'affreux ! Qu'est-ce que tu racontes ? Bien ? Dit Thomas d'un ton joyeux.
- Ouais, ça va et toi ? Répond Alexandre d'un ton triste.
- Ouais ! Tu sais qui c'est qui a des entrées gratuite pour la boîte la plus branché de Paris ? C'est bibi !

- Ah... Je ne sais pas.. Je n'ai pas trop la tête à sortir en ce moment.
- Quoi ? Mec, tu fermes ta gueule ! J'ai déjà tout prévu donc ce soir je passe te prendre à 22 heures comme ça on aura le temps de boire devant la boîte et d'être assez bourré pour s'amuser toute la nuit !

- Ok, c'est bon ! Faut s'habiller classe ?

- Bien sûr, on ne va pas au bal de promo des cm2 !

- Ça marche, donc à ce soir. Bisous.
- Bisous, ma caille et soit en forme !

Alexandre raccrocha le téléphone en se disant qu'il allait profiter de la soirée pour oublier cette journée.
22 heures, Alexandre était habillé en chemise blanche avec un pantalon de costard bleue marine et une paire de chaussure de ville marron. Thomas arriva, ouvrit la fenêtre et cria.
- Beau gosse le mec, monte ! On va chopper de la gonzesse ce soir !
Et ils partirent pour en boîte.
Devant la boîte, ceux-ci ouvrir une bouteille de vodka et du jus de fruit qu'ils mélangeaient dans des gobelets.
- T'es chaud pour ce soir ? Paraît qu'il y a de la femme à foison !

- Ouais, on verra... Dit Alexandre encore un peu pensif des paroles de la vieille femme.
- Allez, on finit nos verres et go !
Ils rentraient alors dans la boîte sans difficulté grâce aux invitations qu'avait eut Thomas. L'air était chaude et humide, la boîte était remplie, il était alors difficile d'avancer. Ce qui n'enthousiasmé pas Alexandre. Thomas commandait une bouteille au bar, avant d'aller s'installer à des fauteuils qu'il avait reservé pour tous les deux. C'était une petite table entouré de 4 fauteuils. Tous deux s'installaient dans les fauteuils et consomma les verres de vodka qu'avait servit Thomas.
- Bon, moi j'ai envie de me faire sucer ce soir donc je vais aller draguer la petite blonde qui bouge ses fesses sur la piste, la-bas ! Cria Thomas pour passer au dessus du bruit sourd des enceintes, tout en montrant du doigt la jeune femme. Tu viens avec moi ?

- Non, je préfère rester la pour le moment. J'observe. Dit Alexandre un peu fatigué.
- Comme tu veux !

Thomas se leva et se dirigea vers la blonde. Alexandre alors commença à replonger dans ses pensées. Mais ce fût d'une courte durée. Une belle femme rousse s'approcha de lui et vient lui parlait à l'oreille.
- Excuse-moi, ça fais plus d'une heure que je danse et j'aimerais bien pouvoir m'assoir quelques minutes. Est-ce que ça ne te dérange pas que je m'assois  à table ?

- Non, c'est bon ! Pas de problème. Répondit Alexandre assez troublé par la beauté de celle-ci.
Son parfum avait envahit ses narines, il se sentit alors apaisé. Il se dit que c'était sa chance, que c'était peut-être elle qui va la marquée pour toute sa vie. Alors il se jeta à l'eau.
- Euh... Tu veux boire un verre ? On a une bouteille pour deux, on ne pourra pas tout boire.
- Oui, je veux bien ! Merci !
Alexandre lui servit alors un verre. Il en profité pour admiré sa belle chevelure rousse.
Ils se mirent à échanger quelques paroles mais avec le brouhaha et la musique, il était difficile de pouvoir tenir une discussion. Alors la jeune femme prit les devant.
- Viens, on va discuter dehors. Toute manière, la musique est vraiment nul et j'ai trop mal aux jambes pour danser.

- D'accord. Mais faut que je prévienne mon pote !

Alexandre se dirigea vers Thomas qui dansait collé à la blonde de tout à l'heure.

- Je sors de la boîte, je vais avec la rousse la-bas !

Thomas regarda la rousse, il répondit par un clin d'œil et donna ses clés de voiture à Alexandre. Puis se remit à danser avec la blonde.

Les clés dans la poche, Alexandre prit la jeune femme par la main et se dirigea vers la sortit de la boîte.

- Mais sinon tu t'appelles comment ? Moi, c'est Alexandre !

- Moi, c'est Marie.
- Enchanté, Marie. Dit-il d'un ton charmeur.
En sortant de la boîte, ils cherchèrent un endroit ou s'assoir. Et ils trouvèrent un banc sous un abri de bus.
- Tu fais quoi dans la vie, Alexandre ?

- Je travail dans une maison de retraite, je m'occupe de l'entretien et des réparations. Ce n'est pas le meilleur métier du monde mais on moins je gagne ma vie et toi ? Dit-il un peu réticent de ce qu'elle pourrait penser.
- Je ne pense pas qu'il ait de sous métier, c'est bien de s'occuper des personnes âgées. Parce qu'avant c'est eux qui s'occupaient de nous, on leurs renvoi l'ascenseur. Et bien, moi je ne gagne pas encore ma vie, je suis en étude de droit. J'aimerais travailler dans la Justice pour rendre se monde meilleur. Bref, c'est un rêve d'enfant mais c'est compliqué...
- C'est super ça ! Dit-il.
Puis il y eu un blanc. Alexandre eu alors les paroles de la vieille dame qui lui revinrent en tête. Et n'écoutant que son instinct, il glissa alors sa main dans le cou de Marie et la tira délicatement vers lui, il ne savait pas comment elle réagirait mais celle-ci n'opposa pas de résistance. Alors il l'embrassa langoureusement, le parfum de celle-ci revenait dans ses narines, il ne voulait plus qu'il s'en aille. Ces lèvres étaient douces, il caressa sa chevelure avec son autre main, tout en continuant de la tenir par le cou. Il ne fut qu'un instant pour lui proposer d'aller se mettre dans la voiture afin d'éviter les regards indiscrets et d'avoir plus d'intimité.

Celle-ci commença à ôter son haut aussi-tôt dans la voiture. Sa poitrine était pulpeuse, elle avait quelques tâches de rousseurs sur le corps qui lui donnait un charme fou. Alexandre ne pouvait s'empêcher de la regarder, il était fou de ses lèvres mais encore plus de son sourire. Ils s'enlacèrent comme des amoureux, s'embrassant langoureusement. Chaque minute était un moment magique, leurs peaux étaient chaude et humide. Leurs regards étaient pleins d'envie et douceurs. Ils se déshabillèrent entièrement et commença à faire l'amour jusqu'à ce que leurs instinct animal prit le dessus et laissa de côté la délicatesse et leurs gênes pour faire place au sexe. L'humidité formait de la buée sur les vitres, Alexandre et Marie étaient transpirant, Alexandre avait prit racine en elle, il voulait lui donné du plaisir autant qu'il en prenait. Ils se regardèrent en sachant que ce moment serait le seul et l'unique. La température montait de plus en plus, Alexandre prit la main de Marie et la tenait fermement. Ils harcelèrent, Alexandre embrassé le cou de Marie. Commença à mordillé son oreille. Et puis tous deux lâchèrent un bruit, puis le silence... Marie se rhabilla, fit un bisou sur la joue d'Alexandre avant d'appeler un taxi pour rentrer chez elle. Celui-ci ne lâcha pas un mot, il la regarda partir, impuissant, pour la dernière fois.

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