Marla

marla

Si vous êtes plutôt sensible à la violence, merci de passer votre chemin.

Elle empestait le déodorant et un vague parfum précieux. Elle attendait les derniers halètements de son cœur qui se raccrochait à la vie. Elle écrivait de son écriture serrée une lettre, sa dernière lettre. Elle y écrivait son malêtre, ses peurs et tout le reste. Il y avait les mots "Joie", "Amour" et "Plaisir" mais ils sonnaient tristement faux. Dans une première partie elle parla de son enfance en la décrivant comme la période la plus heureuse de sa vie. Après elle parla de ses amours tant tôt avec une fille tant tôt avec un homme. Puis elle en arriva au point qui lui arracha une larme qui venue s'écraser sur le papier et diluer l'encre bleue. Ces mots étaient:

"J'ai tout pardonné, toutes les fautes sauf une. Vous m'avez jugé sur ce que j'aimais, sur les personnes que j'admirais. Vous m'avez dit que je deviendrais une pute, au vrai sens du terme. Vous m'avez dit que je vendrais mon corps à des vieux pervers. Je suis morte à seize ans à cause de vous."

Marla lâcha son stylo. Elle regarda une dernière fois le soleil se lever depuis sa fenêtre et tira.

  • Trop triste. Le suicide des jeunes a quelque chose d'insaisissable.

    · Il y a environ 9 ans ·
    Corbis 42 24047422

    Cleo Ballatore

  • Le problème, c'est qu'ils s'en foutent. Et même qu'ils en rient vu qu'on leur donne de l'importance dans leur médiocrité. Etre responsable d'un suicide, qu'est-ce que c'est romanesque! Pour faire chier ces gens il faut vivre.

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Th

    terosse

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